Soirées Carte Blanche (anciennement Gala Juste pour Rire)

Juste pour rire 2014 | Gala Juste pour rire animé par François Bellefeuille

Pour son premier Gala Juste Pour Rire, François Bellefeuille s’est fait offrir un sujet taillé sur mesure pour son personnage : les rejets. L’humoriste s’est très bien tiré d’affaire, et ses invités ont tous livré des numéros plutôt bons, même si le facteur « wow » n’était jamais vraiment au rendez-vous.

Vêtu d’un chic smoking, Bellefeuille a assuré dès le départ, énumérant les différents type de rejets, du gars qui porte des chaussettes dans ses sandales à celui qui porte un sac banane. « Pour ceux qui aiment porter 6 pouces carrés d’espace de rangement sur leur pubis. »

Il s’est ensuite porté volontaire pour être « le plus rejet de la soirée » en s’offrant pour « le plus gros wedgie au monde ». C’est finalement son « sosie » Louis Champagne qui a eu les honneurs de se faire soulever par les sous-vêtements par une grue jusqu’au plafond. Cocasse.

Martin Leduc Sébastien Haché

Les numéros des invités ont débuté avec un moment de confusion. Le premier humoriste était annoncé comme étant Martin Leduc, mais après son numéro, on l’a félicité comme étant Sébastien Haché.  On croit comprendre que l’un est le personnage de l’autre, mais l’idée n’a jamais vraiment été expliquée adéquatement.

Quoi qu’il en soit, ce jeune humoriste à l’identité confuse était tout à fait approprié pour partir le bal : son personnage de perdant coincé, qui lit ses gags – volontairement poches – sur une feuille et débute toutes ses phrases par « Heille, euh… », ce garçon-là est le parfait rejet. Très bien joué d’ailleurs.

Simon Leblanc

Celui que l’on a vu aux côtés de François Bellefeuille lors des spectacles Union Libre au cours des dernières années s’est une fois de plus fait de nouveaux fans, avec ses anecdotes à mi-chemin entre un Louis-José Houde et un Fred Pellerin.

Très imagé, animé, enthousiaste, Simon Leblanc semble prêt pour les grandes occasions, même si ça voix chante un peu lorsqu’il s’emporte.

Sa complicité avec François Bellefeuille a ensuite été exploitée au milieu du gala lors d’un numéro plutôt réussi où il présentait à l’animateur des commentaires de gens sur Twitter.

Katherine Levac

Parlant de nouveauté, la rousse de SNL Québec et gagnante d’En route vers mon premier gala JPR suivait. Elle s’est présenté au grand public comme la Franco-Ontarienne ayant grandi sur une ferme, et qui s’adapte tant bien que mal à la vie de ville. « Au fond, une Franco-Ontarienne, c’est comme une Ontarienne qui regarde l’Auberge du Chien noir ».  Pas facile de se trouver un « chum de ville » quand on a vécu son enfance en campagne ontarienne, apparemment.

Son humour un peu noir, un peu pince-sans-rire est livré avec beaucoup d’assurance et de calme. Son charme est évident, et il n’y a aucun doute qu’elle trouvera son public en peu de temps. Sans doute la découverte de l’année.

Billy Tellier

Le petit humoriste – que Bellefeuille comparait à un chat qui quémande des minouches – est parti du principe qu’il est le seul de ses amis à ne pas avoir d’enfants – d’où le rattachement à la thématique des rejets – pour nous présenter une mise en scène dans une église lors du baptême de son filleul. Plutôt drôle.

Neev

Habitué des galas JPR, Neev est ensuite venu se présenter comme « un gros, aux dents croches, d’origine marocaine et française », donc rejet par défaut.  Son numéro portait sur son poids et donnait lieu à une anecdote plutôt rigolote lors d’une journée aux glissades d’eau.

Guillaume Wagner

François Bellefeuille a ensuite présenté son bon ami Guillaume Wagner en disant de lui qu’il était « comme Mike Ward qui aurait fait l’université et qui aurait mangé santé toute sa vie ». Wagner a ensuite admis s’auto-rejeter, notamment en énumérant au début de ses shows tous les gens qu’il ne veut pas dans son public, des vieux aux gens qui ne sacrent jamais.

Son numéro sur les handicapés a créé certains malaises, bien volontaires. On l’aime comme ça.

Laurent Paquin

Le tout s’est conclu par un numéro habile mais anecdotique de Laurent Paquin, qui se défend d’être homophobe, avant d’énumérer toutes les raisons pour lesquelles il ne comprend pas l’homophobie. On a pu y entendre des lieux communs comme « dans homophobie, il y a ‘phobie’. Donc c’est comme avoir peur des gais. Moi j’ai pas peur des gais parce que je suis convaincu de mon orientation sexuelle. Mais l’homophobe, on est pas sur », etc.  Vous voyez le genre ?

Rejects Got Talent

Le tout s’est conclu sur un numéro quelconque où différents « rejets » devaient venir présenter leur talent, le tout culminant sur une danse de Lazy Legs – un handicapé à béquilles qui fait du breakdancing – et un solo de batterie de Martin Deschamps. La revanche des rejets, en quelque sorte.

Comme d’habitude, le Gala Juste pour rire permettait au grand public de faire une découverte ou deux – Haché/Leduc, Katherine Levac, Simon Leblanc – d’écouter des numéros d’humoristes établis et du matériel original de l’animateur. Au final, on aurait peut-être pris plus de Bellefeuille, mais les 90 minutes ont tout de même été passablement agréables.

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