Kamasi Washington

Kamasi Washington au Métropolis | L’amour et le partage

À quelques jours de l’ouverture du Festival de Jazz de Montréal, la série Jazz à l’année s’ouvrait hier avec en vedette le saxophoniste Kamasi Washington au Metropolis. On ne pouvait rêver mieux comme introduction à l’un des festivals les plus vibrants de notre belle province.


Un show digne de ce nom. Quasiment deux heures partagées avec un public envouté et conquis par la délicieuse musique de Kamasi Washington et son band également mis à l’honneur.

Jazz en famille

Tout de blanc vêtu, l’artiste en impose. Reconnaissable par sa coupe de cheveux afro énorme, Kamasi Washington est un maître. Il se dresse au milieu de la scène avec son band autour de lui. Deux batteurs, un contre-bassiste, un claviste, un trombone, une chanteuse. Bref, une grande famille, et c’est peu dire. Le saxophoniste à ramené un guest spécial à soir : son père! À la flute traversière et clarinette. Rien que ça.

L’émotion est palpable quand Kamasi va pour introduire une chanson en l’honneur de sa grand-mère, avec son père. Qui comme elle le disait tout le temps « it’s not what you have, but what you do ». Sur ses mots, ils jouèrent. De la poésie au bout des doigts de chacun. L’humilité et la modestie font d’eux, de très grands artistes. Notamment Kamasi, homme fort de la soirée, qui met bien souvent en avant ses acolytes musiciens.

La reconnaissance

Le jazz, ce n’est pas un artiste. Mais plusieurs. Et ce soir, c’est tout un band qui a été mis à l’honneur. Chacun a eu son moment de gloire pour le plus grand plaisir du public. Kamasi Washington c’est aussi la générosité, la modestie et la reconnaissance. Tous, autant les uns que les autres, ont de l’or dans les mains. Le pianiste en transe, laissait couler les gouttes de sueur sur ses touches, pendant que les batteurs se livrent à un duel à celui qui jouera le vite.

Les vibrations de la contre-basse font basculer les sonorités jazzy en un peu plus hip-hop. Quant au trombone, on virera plus vers les racines du funk. Ce qui est incroyable, c’est de voir à quel point les genres musicaux se sont entremêlés pendant près de deux heures. Et à quel point, tous ont un point en commun : le jazz. La douce voix de la chanteuse aura été, malheureusement, pas assez été mise en avant. Pourtant si magnifique et délicieuse à chaque passage.

Ce soir, c’est une démonstration de talent que nous a livré Kamasi Washington et sa grande famille. Un grand artiste au grand coeur. Car le jazz c’est avant tout une question de partage et d’amour.

Événements à venir

Vos commentaires