Kid Koala

Kid Koala à la Satosphère | Garderie pour adultes

Kid Koala est un des rares artistes montréalais qui a acquis le droit (ou simplement qui se le donne) de faire ce qu’il veut.

Après tout, qui d’autre aurait pu, en l’espace de quelques années, faire :

  • un show de Vaudeville avec des danseuses et mascottes-juke-box,
  • un show où chaque membre de l’audience a une table-tournante et contribue au spectacle,
  • un show où chaque personne dans la salle porte un casque d’écoute et vit le spectacle individuellement,
  • un set improvisé incluant un mix de Reign in Blood, à Osheaga, déguisé en koala par une journée de 35o C,
  • et plus récemment la série Music To Draw To ?

Pas ben ben de monde.

Jean Leloup peut-être.

Bref. On est allé à la SAT voir la dernière itération de Music To Draw To, io, qui cette fois faisait simplement honneur à son nom. Une trentaine de personnes s’est assise sur les divers formats de Fat Boys étalés sous le dôme de la Satosphère et a sorti crayons et cahiers, prête à dessiner comme de gros enfants, aux sons planants du nouvel album de Koala et d’une sélection de ses chansons préférées au monde.

Musicalement parlant, le nouvel opus de l’enfant marsupial est dense et léger à la fois. Comme une mousse au caramel. Comme un oreiller un peu raidi par le froid.

Pas de surprise d’ailleurs que l’entièreté de l’album ait été écrit en hiver. C’est le modus operandi de Koala. Fait frette, on crée. Fait chaud, on joue.

Dense, donc, avec ses couches de notes et de sons ambiants qui s’empilent. Et léger grâce à la voix de Trixie Whitley, qui était d’ailleurs descendu de son New York habituel pour l’occasion.

Mais la musique jouait un rôle secondaire dans la soirée. Étrangement. C’était un tout, une ambiance, vraiment plus qu’une perfo. En fait, la véritable performance provenait des effets visuels délirants créés en live par l’artiste Karina Bleau. La fidèle collaboratrice de Kid Koala nous en a encore une fois mis plein la gueule (les yeux) avec ses jeux de produits chimiques et lumières et textures de toute sorte qui créent de véritables galaxies dans lesquels se perdre.

Ses visuels, diffusés ainsi dans un dôme 360o, c’était grandiose. Appuyés par la musique et le bruit des crayons qui dessinent, bien sûr.

Est-ce qu’on écouterait l’album dans la voiture ou au gym ou dans n’importe quel autre contexte que le show à la SAT? Probablement pas.

Mais si vous avez la chance de VOIR l’album, please do. C’est beau, c’est ressourçant et pour certains dans la salle ça a l’air que c’était un bon environnement pour la sieste.

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