Koba LaD

Koba LaD à L’Olympia de Montréal | Niquer les PDG

Pas facile de suivre la scène rap ces dernières années. Cligne des yeux et tu risques d’avoir manqué la montée à la gloire d’un nouvel artiste. Koba LaD est un peu de cette gang-là.

Si certains n’ont jamais même entendu son nom de ce côté de l’Atlantique, reste que Koba accumule les DIZAINES DE MILLIONS de stream sur Spotify et encore plus de DIZAINES DE MILLIONS de visionnements sur Youtube.

Il a un disque d’or.

Il a le maire d’Evry dans son clip.

Sa simple présence déclenche des émeutes en France.

Ce qui arrive quand un artiste explose aussi rapidement et est propulsé au niveau de méga star underground, c’est qu’il n’a pas toujours le temps de se roder et de s’entourer d’une équipe qui rendra son ascension plus smooth.

Pourtant Koba est quand même signé sur Def Jam, il pourrait certainement avoir une excellente team s’il voulait.

Donc la conclusion est que s’il n’est entouré de personne d’autres que de ses boys, c’est tout simplement que ça lui tente pas.

NIQUE LES PDG, comme il le répète dans son hit avec Niska.

Mais des fois, les PDG c’est pratique.

Exemple, peut-être qu’avec une structure plus solide, son spectacle prévu au Club Soda cet été n’aura pas été annulé.

Et peut-être que son spectacle de ce dimanche à L’Olympia se serait mieux déroulé.

*En fait, une fois qu’il est arrivé sur scène, tout s’est déroulé à merveille. La foule est devenue complètement dingue, hurlant chaque mot de chaque chanson, sautant comme si le plancher était de la lave.

Sur scène, pas à dire, LaD est roi. Il a le charisme, l’authenticité, la dégaine que ça prend, et il est backé par de très solides morceaux : Cellophané et Four à eux-seuls suffisent à justifier sa place sur le trône.

Mais c’est tout ce qui s’est passé AVANT son entrée sur scène qui relevait pas mal de l’amateurisme.

On vous épargne la critique des premières parties qui se sont partagé la très longue et très lourde (pas dans le bon sens) ouverture du show, mais on peut en dire ceci: à un certain moment, après avoir tout sortis les trucs de leur chapeau, après avoir essayé tous les styles musicaux que les DJ pouvaient offrir, après avoir fait danser de semi-force un des jeunes chorégraphes qui étaient avec eux sur scène, est venu le moment où les animateurs de la soirée devenaient réellement de plus en plus blêmes.

Ils ont même essayer de ralier la foule en offrant un shout-out à notre Tizzo national.

Mais après un temps, ils avaient beau répéter que « Koba s’en vient! », on voyait dans leurs yeux que ce qu’ils voulaient réellement dire c’est « fuck, faudrait vraiment que Koba arrive bientôt parce que là j’sais pu trop quoi faire pour garder cette foule-là intéressée ».

Ils ont eu droit à un silent treatment assez violent. Puis à des huées. Puis le public a commencé à s’échauffer un peu (on a vu au moins UN coup de tête en plein visage, qui n’est jamais le signe d’un dimanche qui s’annonce bien).

Mais est finalement arrivé le héros du peuple.

Maillot du Juventus FC au corps, chaîne qui semble valoir très très cher au cou, micro à la main, Koba LaD a restauré l’ordre en 30 secondes.

Et par restaurer l’ordre, on veut dire tout péter.

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