Kvelertak à l’Astral | Le hibou psychédélique disjoncté

C’était déjà étrange, et le concert n’avait même pas commencé. La vision d’une troupe de métalleux barbus dans une salle telle que l’Astral avait de quoi faire sourire. L’endroit tout beau, tout propre offrait un contraste intéressant avec la sombre foule qui l’a graduellement rempli. Et elle était pleine, la salle, pour cette soirée rock. Les amateurs de musique lourde ont répondu en grand nombre à l’appel du hibou.

Le trio Wild Throne est le premier groupe à avoir pris d’assaut l’Astral. Le groupe de Bellingham, Washington a offert un rock bien senti aux nombreuses textures. Les influences de leur musique sont nombreuses, mais le mélange est un peu générique. Du rock mêlé à du heavy métal avec une touche de prog, et un soupçon de mélodie,  cette recette n’a rien de nouveau. Les Américains ont offert une bonne prestation d’ouverture devant un public qui a doublé au cours des 30 minutes qui leur étaient accordées.

Torche s’est ensuite emparé de la scène. Le groupe de Miami, Floride, a charmé le public avec une musique balançant entre le métal et le rock. La foule a positivement répondu aux notes tordues des Américains. Ces derniers ont donné un très bon show, et le plaisir semblait partagé. Les quatre musiciens ont donné l’impression de réellement s’amuser pendant leur temps sur scène. Le public était alors bien réchauffé et prêt pour accueillir le gros nom de la soirée. Enfin, autant que l’on peut être prêt à voir Kvelertak.

Si l’on mentionne souvent la Norvège pour ses groupes de black métal, beaucoup plus se trame dans ce pays nordique. Les Norvégiens s’en tire remarquablement bien dans le domaine du heavy métal, et les six membres disjonctés de Kvelertak l’ont une fois de plus démontré. C’est avec un masque de hibou psychédélique aux yeux géants illuminés que le chanteur a fait son entrée sur scène.

La présence du masque n’a duré que le temps d’une pièce, celle intitulée Dendrofil For Yggdrasil. Toutefois, l’énergie libérée lors des premières minutes est restée. Elle a même escaladé tout au long de la prestation du groupe. Les murs de l’Astral ont tremblé au son des trois guitares électriques. Est-ce ce nombre élevé de cordes qui a enseveli la voix d’Erlend Hjelvik pendant les premières chansons? Ou un problème de son? La problématique a été résolue, et la foule a pu se délecter de la voix rauque du chanteur. Lorsqu’il n’était pas accroché à son micro, ce dernier buvait allégrement sa bière, pour ensuite la recracher la plupart du temps dans les airs. Il a dominé la scène, et le parterre aussi d’ailleurs! Ses séances de body surfing ont visiblement plu au public, qui a explosé en mosh pit. Quelques personnes ont également pris les airs pour se faire transporter jusqu’à la scène.

Kvelertak est présentement en tournée pour faire la promotion de son nouvel album, Nattesferd. Le nouveau bébé des Norvégiens ne sera lancé que le 13 mai prochain, ce qui rend la plupart des nouveaux morceaux encore inconnu du public. Les fans présents à l’Astral n’ont pas semblé s’en préoccuper, chaque chanson ayant entraîné des acclamations, des cornes bien hautes et des hochements de tête. L’album n’est toujours pas sorti, et il reçoit déjà un accueil chaleureux!

Vos commentaires