La Coupe Tohu de la LNI | Improvisations intergénérationnelles

Jeudi le 3 novembre s’est tenue la Coupe Tohu de la Ligue Nationale d’Improvisation (LNI), sous forme de soirée-bénéfice. Le spectacle était truffé d’excellentes improvisations, malgré quelques longueurs pour ceux qui ne soupaient pas.

La soirée bénéfice de la LNI s’est déroulée dans une ambiance jubilatoire. C’était une manière de fêter la reconnaissance de l’improvisation comme une discipline artistique à part entière, votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, le 20 octobre dernier. Au programme de cette soirée présentée par Québécor, on avait droit à trois matchs opposant en tout quatre équipes sur un thème inhabituel : les différentes générations d’improvisateurs de la LNI.

Le maître de cérémonie Nicolas Pinson et les musiciens ont su apporter une ambiance chaleureuse à la Tohu, pourtant coupée en deux, entre spectateurs lambda sur leurs gradins et participants au souper-bénéfice. Une fois l’hymne de la LNI chanté, la soirée a pu démarrer pour de bon. Pour chaque spectateur, un carton, deux faces de couleur, bleu ou rouge, et un vote à main levée pour déterminer le gagnant de chacune des cinq manches des matches d’improvisation.

Première ronde

Le premier match a vu s’affronter les deux équipes les plus jeunes, les pee-wees (joueurs à la LNI depuis moins de 5 saisons) contre les bantams (entre 5 et 14 saisons d’ancienneté). La partie fut serrée, les plus jeunots l’emportant 3 points à 2 sur leurs aînés. On retiendra la performance du benjamin de la coupe, Pier-Luc Funk et sa délicieuse interprétation du barbecue pour la première improvisation de la soirée, ayant pour thème feu. Les autres joueurs des deux équipes, Patrick Huard, Amélie Geoffroy, Marie-Ève Morency et Mathieu Lepage pour les pee-wees ,et Frédéric Barbusci, Johanne Lapierre, Jean-François Nadeau, LeLouis Courchesne et Joëlle Paré-Beaulieu des bantams n’ont pas démérité pour autant.

Deuxième tour

Après une courte entracte de dix minutes et quelques mots de la part des acteurs principaux de la LNI, le deuxième match a présenté des vétérans, l’équipe des midgets (joueurs à la LNI depuis plus de 15 saisons) contre celle des légendes. Du très beau monde dans cette partie endiablée avec la présence d’un côté de Réal Bossé, Sophie Caron, Jean-François Aubé, Salomé Corbo et Diane Lefrançois ; et de l’autre d’Édith Cochrane, Johanne Fontaine, Charles Lafortune, Jacques l’Heureux et Sylvie Potvin.

Cinq manches ici présentaient encore un résultat serré. Trop serré, peut-être? Les votes à un moment ne semblant plus vraiment refléter la meilleure performance, mais semblant plutôt désireux de poursuivre le spectacle le plus longtemps possible… Les légendes obtiennent le droit de disputer la finale avec un score de 3 à 2. Leur sketch sur le Fuku japonais sur le thème du piège restera en mémoire longtemps.

Improvisation ayant pour thème longueurs

Une deuxième entracte, quelques discours et un encan crié ont alourdi la soirée, nous rappelant qu’il s’agissait avant tout d’un show bénéfice, moins intime que les traditionnelles soirées de la LNI les lundis soirs au Club Soda. Le maître de cérémonie, le président d’honneur Alexandre Taillefer, le président fondateur Pierre Carrier et les joueurs relégués sur le banc de touche se sont démenés pour rendre le tout un peu moins pesant, et c’est avec joie que le public a accueilli la grande finale de cette coupe Tohu.

Celle-ci a donc opposé les plus « jeunes » aux plus « vieux », comme attendu. Ce fut un beau match marqué par un sketch mixte (thème Marie Curie, le Minotaure et une Courge Butternut) où Marie-Ève Morency et Charles Lafortune ont su rivaliser d’imagination pour créer une dispute de couple particulièrement savoureuse.

L’équipe des pee-wees remportera finalement la soirée avec un score de 3-1, prouvant s’il le fallait encore que la relève de la Ligue Nationale d’Improvisation est on ne peut plus assurée.

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