Le Schpountz

Le Schpountz au Théâtre du Riveau-Vert | Une comédie légère sur la culture populaire

La première de la pièce « Le Schpountz » avait lieu au Théâtre du Rideau Vert le 9 mai dernier. Cette adaptation d’un film datant de 1938, qui se poursuit jusqu’au 8 juin, a été brillamment adaptée à notre époque. Avec des acteurs bien connus du public québécois friands de télévision, dont Rémi-Pierre Paquin dans le premier rôle, la comédie se moque bien de la culture populaire et fait sourire du début à la fin.

La pièce adaptée par Emmanuel Reichenbach, qui a signé les adaptations de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? et des Intouchables, n’est pas d’une grande profondeur, mais c’est dans la légèreté et l’humour que sa force repose. Elle sert de petites leçons sur le désir de gloire, la famille et l’accomplissement professionnel sans subtilité ; l’objectif est clair et bien accompli. Malgré un fil narratif qui mène à une fin assez prévisible, l’histoire capte somme toute l’attention du public et lui réserve quelques surprises.

La pièce raconte l’histoire de Théo Désilet, un commis au magasin général familial sur la Côte-Nord rêvant d’une carrière d’acteur dramatique. Il est recruté à la blague pour le premier rôle d’un film par une réalisatrice et un directeur photo joués par Marilyse Bourke et Stéphan Allard, qui rendent bien les personnalités snobs et caricaturées de leurs personnages. L’acharnement de Théo le fera voyager jusqu’à Montréal, où il tentera par tous les moyens de réaliser son rêve. Fait cocasse : le scénario original est inspiré d’une anecdote réelle.

Photo par François Laplante Delagrave

Des personnages bien campés

Le Schpountz, soit une personne qui se croit naïvement dotée d’un grand talent et en fait une cible facile de moqueries, est bien campé par Rémi-Pierre Paquin. Celui qu’on associe à des personnages comiques cadre parfaitement dans le rôle de Théo, qui tente d’être touchant et dramatique, mais à son grand désespoir, fait rire… de lui. L’interprétation de l’acteur rend son personnage convaincant, attachant et drôle. La pièce se veut aussi un bel hommage à la comédie et à ceux qui en font leur métier et qui ne se font pas prendre au sérieux.

Par ailleurs, mention à Raymond Bouchard et Linda Sorgini, dans les rôles de l’oncle blagueur et découragé de Théo ainsi que de la patronne d’une boîte de production pincée et ratoureuse.

D’actualité grâce à des références culturelles à des téléréalités comme La Voix ou aux influenceurs, Le Schpountz est une comédie légère qu’un public qui apprécie la culture populaire et surtout, qui écoute la télévision québécoise, saura apprécier davantage.

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