Les Prix de la danse de Montréal

Les Prix de la Danse de Montréal 2016 | Les gagnants annoncés

Ce matin, Tangente et l’Agora de la danse dévoilaient les gagnants de Prix de la Danse de Montréal, dans une cérémonie qui prenait place dans l’atrium du Conseil des arts de Montréal. Édouard Lock récolte les honneurs, tout comme 5 autres professionnels de l’industrie.

Édouard Locke est donc le 6e artiste à mettre la main sur le Grand prix de la danse de Montréal, qui est décerné à des artistes « pour leur contribution exceptionnelle à la danse ». On se rappelle de lui notamment comme le fondateur de la compagnie La La La Human Steps, qu’il fonde en 1980, et qui met l’interprète Louise Lecavalier de l’avant. Sa troupe collabore avec de nombreux musiciens, dont Frank Zappa et David Bowie pour la tournée mondiale de Sound and Vision. La troupe se sépare finalement en 2015.

C’est la carrière exceptionnelle et influente de l’artiste qui pousse le jury à lui remettre le prix, en soulignant notamment sa capacité à ouvrir les horizons de son public en plus de d’opérer « une révolution dans l’univers du ballet ».

Le Prix Interprète revient quant à lui à Sophie Corriveau, où le jury souligne son approche unique à une création, en tant qu’interprète, en plus de sa capacité à constamment se renouveler. On note aussi son grand engagement dans le milieu et la longévité de sa carrière, qui dure depuis 1989. Plus récemment, c’est son projet Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs qui lui a permis de séduire le jury.

Daina Ashbee met quant à elle la main sur deux prix distincts. Le premier, dans la catégorie Découverte, lui revient avec Unrelated, sa première oeuvre qui paraît en 2014. La pièce sombre porte sur la violence faite aux femmes et, plus précisément, celle faites aux femmes autochtones. Elle choisit ce sujet entre autres en pensant aux nombreuses nouvelles de disparitions de femmes autochtones, et décide ensuite d’étendre le sujet pour qu’il s’applique à des situations qui touche un plus grand public. Ashbee réussit à éblouir les membres du jury grâce à la profondeur de son discours, en plus de son audace, de sa singularité et de sa grande maturité.

Elle est aussi la cinquième lauréate du prix CALQ, qui est remis à la meilleure oeuvre chorégraphique pour When The Ice Melts, Will We Drink The Water?, une oeuvre créée en collaboration avec l’interprète Esther Gaudette et le compositeur Jean-François Blouin et qui aborde avec intelligence des sujets comme les changements climatiques, la sexualité féminine et l’identité autochtone.

Le vainqueur de la catégorie Gestionnaire Culturel est Gilles Savary, directeur général de Fortier-Danse-Création. On se souvient de lui pour sa participation au développement des projets artistiques de Paul-André Fortier, ainsi que pour son engagement inébranlable auprès de ce créateur. C’est la première fois que ce prix est remis.

Roger Sinha est le lauréat du Prix de la diversité culturelle en danse. En 1991, il fonde la compagnie Sinha Danse, où il crée des chorégraphies inspirées de ses origines indiennes et de la culture canadienne. Au cours de sa longue carrière, il participe à la chorégraphie du spectacle Tono (qui est présenté aux Jeux olympiques de Pékin et de Vancouver) et fait une tournée mondiale avec sa compagnie.

Une mention spéciale est aussi faite à la chorégraphe et présidente des Prix de la Danse de Montréal, Marie Chouinard, qui se voit décerné le prix Walter-Carsen d’excellence en arts de la scène.

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