The Pretty Reckless

Lollapalooza jour 2: Patrick Stump et The Pretty Reckless

6 août 2011 – Grant Park (Chicago)

Patrick Stump

Celui qu’on a plutôt l’habitude de voir vêtu de manière décontractée et en tête du défunt groupe pop-rock-emo Fall Out Boy, nous a présenté son nouveau projet solo. Offrant un adroit mélange de pop, d’électro-beat et même de blues, le chanteur semble s’être métamorphosé et épanoui considérablement, maintenant qu’il occupe le rôle de vrai leader de sa formation.

Armé de son nœud papillon et accompagné de ses nombreux musiciens (cinq pour être exact) à l’allure « big band », c’est avec beaucoup de vigueur, de passion et de charisme que Stump a performé. Délaissant parfois sa guitare pour une trompette, le chanteur en a profité pour montrer l’étendue de son talent et de sa polyvalence avec grand plaisir. Il faut dire qu’il n’avait jamais eu vraiment la chance d’exposer ses talents de guitariste avant ce projet, s’en tenait à des accords simples et peu élaborés à l’époque de Fall Out Boy…

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le nouveau matériel proposé par Stump n’a rien à voir avec son passé au sein de Fall Out Boy, et c’est tant mieux. S’il ne plaira pas à tous, il vaudra certainement une écoute, ne serait-ce que pour le (re)découvrir.

The Pretty Reckless

Ce groupe, qui tient sa notoriété relative de la jeune chanteuse en tête du groupe, Taylor Momsen (reconnue pour son rôle de Jenny dans la populaire télésérie américaine Gossip Girl), a aujourd’hui offert une performance correcte et respectable, mais n’a pas ébloui les festivaliers de Chicago. Ces derniers semblaient difficiles à aller chercher, mais il va sans dire que l’attitude rock n’roll suffisante et hautaine un peu surfaite des membres du groupe n’incitait pas à la participation.

Accusant un léger retard, le groupe a tout de même réussi à interpréter la quasi-totalité de son premier album, Light Me Up. Les quelques Make Me Wanna Die, My Medecine, ou Miss Nothing n’ont évidemment pas été oubliées, au plaisir de tous.

Malgré son jeune âge, Momsen possède une voix unique et très particulière qui fait probablement le charme du quatuor. L’introduction dépouillée de Zombie a d’ailleurs mis en valeur sa voix rauque et remplie d’émotions, à en donner des frissons. Un moment rare, puisque la plupart du temps, le chant se trouve enterré par les lourdes guitares distorsionnées des musiciens.

Même si on aurait souhaité plus d’interaction avec le public et plus de plaisir à jouer en groupe, celui-ci aura tout de même réussi à livrer la marchandise comme il se doit, sans toutefois s’inscrire de manière indélébile dans la mémoire des quelques fans présents…

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