Metric

Metric et Death Cab For Cutie au Centre Bell | Un doublé des grandes occasions

Plateau double pour le moins intéressant pour les adeptes d’indie rock des années 2000, samedi soir au Centre Bell, alors que Death Cab For Cutie et Metric se succédaient sur la grande scène. Retour sur la soirée.


Death Cab For Cutie réchauffe durement la foule

Le groupe originaire de Seattle roule maintenant sa bosse depuis près de vingt ans et ne semble pas près de ralentir. Pendant un peu plus d’une heure, Death Cab for Cutie a pigé un peu partout dans son vaste catalogue pour difficilement parvenir à réchauffer la foule du Centre Bell.

Quand un groupe joue ensemble depuis aussi longtemps, la chimie devient presque palpable. C’est un peu ce que dégage DCFC : tout semble rodé au quart de tour et facile. Le répertoire de chansons sélectionné était plutôt large et favorisait les purs et durs connaisseurs du band. De The Photo Album (2001) jusqu’à Kintsugi (2015), en passant par Narrow Stairs (2008) et Plans (2005), aucun album n’a vraiment été délaissé. Dur à dire si c’est cette grande variété qui a empêché la foule d’embarquer dans le spectacle, mais tout le monde semblait avoir un air d’enterrement en début de soirée. Il faut dire que le spectacle a débuté de bonne heure (19h30) et, bon, la bière est chère au Centre Bell.

Ce n’est pas avant I Will Possess Your Heart qu’il y eu un semblant de mouvement de foule, des bras levés et certains déhanchements. Un coup parti, tout le monde semblait s’amuser et Soul Meets Body est venue solidifier l’ambiance pour le reste de la soirée. Title and Resigstration et El Dorado ont été deux autres moments forts dans une prestation sans véritables failles apparentes.

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Metric : trop flafla, mais bonne musique

Trois grosses installations en forme de V munies de LED ainsi que ce qui apparaissait être la totalité des machines à fumée du Centre Bell ornaient fièrement la scène encore en montage. Pas de doute, Metric semblait vouloir en mettre plein la vue.

Difficile de parler du groupe de Toronto sans mentionner toute la fouge et l’aplomb qu’Emily Haines apporte avec elle sur scène. Elle possède toujours une voix agile et semble avoir fixé en permanence des ressort sur la semelle de ses souliers tellement elle bondit partout.

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C’est avec cette passion qu’elle a interprété surtout des extraits de Fantasies au cours de la soirée, si bien que pratiquement tout l’album y est passé. Synthetica et Pagans in Vegas ont aussi eu une bonne part de représentation.

Les effets visuels mentionnés auparavant se sont déployés de façon plutôt graduelle, tantôt de petits jeux de lumière, tantôt un lever de soleil simulé avec de la fumée.

Par contre, plus les choses avançaient, plus il y avait des ratés. Haines s’est munie d’un cape fluorescente le temps d’une chanson et était supposée se centrer sous un ventilateur pour donner un effet visuel intéressant. Le résultat était par contre désolant, avec sa petite cape fluo qui lui retombait constamment sur la tête. Plus tard, des confettis ont été garochés dans la foule, mais l’effet n’était tout simplement pas grandiose.

Le moment le moins bien réussi de la soirée était sans contredit l’apport amené par la Chorale de Montréal lors de la chanson Dreams So Real. Haines a commencé par expliquer de façon un peu nébuleuse son idée d’inviter la chorale à venir chanter avec le groupe, mais a semblé ensuite oublier de brancher les micros. Résultat net : une cinquantaine de figurants qui semblaient un peu beaucoup mal à l’aise.

Metric n’est peut-être pas encore prêt à se lancer dans les grands effets de scène – ou n’a tout simplement pas assez pratiqué avec ceux-ci – reste que la musique comme telle a été bien rendue. Les pistes classiques de Fantasies ont été livrées avec l’assurance d’un groupe bien en contrôle de ses moyens. Faudrait juste laisser tomber tout le flafla qui les entourent.

 

Grilles de chansons (selon Setlist.fm)

Death Cab For Cutie

The New Year
Crooked Teeth
Black Sun
The Ghosts of Beverly Drive
Title and Registration
Little Wanderer
No Sunlight
President of What?
I Will Possess Your Heart
Why I’m Lonely (reprise de Harvey Danger)
El Dorado
You Are a Tourist
Cath…
Soul Meets Body
Bixby Canyon Bridge

 

Metric

IOU
Help I’m Alive
Youth Without Youth
Twilight Galaxy
Cascades
Hustle Rose
Too Bad, So Sad
Artificial Nocturne
Dreams So Real (avec Chorale de Montréal)
Blind Valentine
Sick Muse
Collect Call
Other Side
Black Sheep
Synthetica
Combat Baby
Gold Guns Girls
The Shade

Rappel

Celebrate
Gimme Sympathy (acoustique)
Breathing Underwater

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