Mile Ex End (Festival)

Mile Ex End 2019 – Jour 1 | Feist, La Force et Melissa Laveaux : les femmes assurent pour l’ouverture

Pour la soirée d’ouverture de son édition 2019, le Mile Ex End n’aura pas déçu comme à son habitude. D’abord par sa programmation de qualité avec Feist en tête d’affiche, ensuite par l’agencement des espaces sous le Viaduc Van Horne. Les visiteurs ont visiblement apprécié cette première d’une longue fin de semaine de festivités. 

Entrant par la rue Henri-Julien aux côtés de travaux monumentaux qui enlaidissent le quartier, c’est assez rapidement que le festivalier s’immerge dans la vibe du Mile Ex End. Des tables à picnic sont surplombées par des lampions et des spots lumineux offrant un panel de lumières chatoyantes. Aux abords des bars et autres foodtrucks se dressent deux scènes: l’une longe la voie verte utilisée quotidiennement par les cyclistes montréalais (scène Mile End), l’autre s’insère (presque) sous le Viaduc Van Horne (scène Mile Ex).

C’est d’ailleurs sur cette scène – la plus grande du Mile Ex End – qu’est survenu en premier lieu Kevin Morby. L’Américain, qui n’était pas venu depuis près de deux ans à Montréal, a de suite charmé un public conséquent malgré l’horaire (17h30).

Durant une petite heure, le guitariste de Lubbock au Texas aura ainsi interprété, aux côtés d’un saxophoniste parfois flutiste, des titres de son répertoire qui fait parfois penser à Kurt Vile. On pense notamment à la dernière du set, l’excellente Harlem River et son loop à la guitare qui permit d’offrir à l’artiste un instant de solo bienvenue.

Les femmes mises en avant pour cette première soirée

Après une prestation aboutie d’un surprenant Adam Naas à la voix enchanteresse, ce fût au tour de Melissa Laveaux d’offrir toute une prestation sur la scène Mile Ex.

Adam Naas

Sous le Viaduc, les rythmes ont en effet raisonné, bien aidés par les performances solides de la batteuse et du bassiste au look de P.K. Subban. Très vite, l’artiste montréalaise démontre que son talent est vivace grâce à son jeu affirmé à la guitare qui présente des sonorités inspirées de son background d’ici et d’Haïti. On pourrait même faire un parallèle à la musique d’Asa, une artiste franco-nigérienne qui a explosé il y a dix ans.

Tandis que certains et certaines profitent de la fin du spectacle pour aller se manger quelques bouchées ou boire une bonne bière fraiche, d’autres se rendent fissa vers l’autre scène où débute le spectacle de La Force. Et quel tour de force de la chanteuse canadienne qui s’affirme, années après années, comme une référence sur la scène indie du pays.

La membre du Broken Social Scene aura soigné les canaux auditifs des festivaliers par des interprétations très juste vocalement sur You Amaze Me, et très sincères aussi lorsque fut interprété la chanson Another World de Antony and The Johnsons.

Accompagnée d’Erika Angell (Thus Owls), La Force aura fait la surprise au public d’inviter Feist au sein de ses choristes pour une dernière chanson qui aura évolué rapidement en un concept génial. En effet, puisque Feist enchaînait avec un spectacle en face quelques minutes plus tard, La Force et elle-même ont eu la brillante idée de coordonner leur setlist pour offrir la même chanson sur les deux scènes.

La dernière de l’une devint alors la première de l’autre. Feist aura ensuite sublimé le public pendant une heure et demi aux côtés de ses sept musiciens de talent, dont Andrew Barr (The Barr Brothers) à la batterie, en interprétant des titres envoûtants tels que 1234.

Et voilà comment rendre la magie du Mile Ex End possible, grâce notamment à cette proximité qui fait la force du festival et qui offre des artistes talentueux pour clôturer l’été.

Le festival se poursuit encore trois jours, dont deux axés autour de la musique avec les venues de Galaxie (notre entrevue avec Olivier Langevin à retrouver ici) et Les Cowboys Fringants ce soir, et celles dimanche de Chromeo ou encore Les Louanges, avec qui nous avons discuté récemment (à découvrir ici).

 

Galerie photo de la 1ère journée

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