Agnes Obel

Montréal en lumière 2014 – Jour 5 | Agnes Obel au Gesù

La Danoise Agnes Obel performait mardi soir au Gesù (à guichets fermés, merci) dans le cadre de cette très belle mouture 2014 de Montréal en lumière. Une soirée de musique scandinave et canadienne toute désignée pour un mardi de frette intense.

Il n’y a pas que les origines nordiques de la chanteuse qui se mariaient à la température sibérienne, faut dire que les compositions à la croisée du folk, de la pop et du classique d’Obel sont elles-mêmes assez évocatrices de flocons et de givre.

Si le mix de ces trois genres musicaux semble un peu flou, pensez Patrick Watson infusé d’orchestrations classiques.

Mais la comparaison avec Watson s’arrête au plan sonore, parce que côté scénique, les deux artistes n’ont rien à voir. Pas d’effets visuels et pas de dialogues pour Obel, non, la prestation s’est plutôt déroulée sous la formule d’un récital.

Et c’était parfait comme ça. Le public était tout oreille, calme comme rare on en voit, laissant toute la place à la belle du Danemark, à ses deux acolytes (une violoncelliste et un violoniste) et au mur de son qu’elles créaient toutes trois.

Nuance par exemple : le mur de son en question provenait de l’utilisation de multiples pédales à effets, de loop stations et d’autres compagnons électroniques. Sans le coup main de ces gadgets, et on le sentait déjà un peu, les pièces auraient sûrement finies par toutes se confondre.

C’est un fait, les chansons d’Agnes Obel ont un ton similaire d’une à l’autre et le fait de n’avoir que trois instruments sur scène n’aide pas le cas.

Mais comme on le disait, c’est un problème qui fut assez bien contourné via l’apport des pédales.

Point bonus pour la soirée: le trio a offert comme premier rappel (il y en aura deux) une magnifique reprise du standard folk Katie Cruel.

Tout ceci étant pris en compte, reste que si vous avez la chance d’aller voir la représentation supplémentaire du spectacle qui aura lieu le jeudi 27, sautez sur l’occasion. La douceur de la voix de la chanteuse vaut le déplacement, promis.

Et si vous aviez besoin d’un argument supplémentaire, sachez que la première partie est assurée par le pop-folk hanté de Feral & Stray (projet de la canadienne Erin Lang).

Pour vous donner une idée, son dernier album compte sur la participation de membres de Gospeed You! Black Emperor et de Timber Timbre en plus d’avoir été enregistré dans une église de l’Estrie avec le gars qui produit les albums d’Arcade Fire. Tsé.

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