Thomas Fersen

Montréal en lumière 2014 – Jour 7 | Thomas Fersen au Métropolis (avec photos)

C’est dans un Métropolis transformé en cabaret que Thomas Fersen, le dandy français préféré des Québécois, accompagné de ses musiciens de The Ginger Accident. a offert une prestation en deux temps mercredi soir, dans le cadre de Montréal en lumière.

Amélie Veille: un début de soirée convenu

En première partie, la chanteuse québécoise Amélie Veille, accompagnée d’un guitariste et d’un contrebassiste, avait la tâche de réchauffer la foule. Malheureusement, la prestation de cette dernière fut bien fade. Pendant trente minutes, la musicienne a enchaîné quelques unes des pièces de son répertoire en plus de l’agrémenter de deux reprises. Ainsi, outre une reprise de la chanson titrée Sans la nommer du grand et regretté Georges Moustaki, on a eu droit à de la musique générique digne de Cité Rock Détente.

Comprenez bien, il n’est pas question ici de remettre en doute la qualité de la musique d’Amélie Veille. Elle fait très bien ce qu’elle fait. Il n’y a pas de doutes là-dessus. Seulement, la musique de la chanteuse ne se prête pas exactement à un spectacle de Thomas Fersen.

Outre le fait qu’Amélie Veille est une grande fan de Thomas Fersen, il est difficile de comprendre pourquoi elle a été choisie pour jouer en ouverture du spectacle de ce dernier. Cela dit, elle aurait très bien pu ouvrir pour un autre artiste dont le style sied mieux au sien.

Thomas Fersen: comme un bon vin

En tête d’affiche, le dandy français a comblé ses fans malgré un début de spectacle en demi-teinte. Commençant sa prestation en enchaînant quelques pièces issues de son plus récent disque, notamment Mais oui mesdames et Les pingouins des îles, Thomas Fersen s’est buté à une foule quelque peu réservée. Jusque-là, bien que la prestation de Thomas Fersen & The Ginger Accident fût de qualité, le spectacle ne levait pas.

Ce n’était que partie remise. Ainsi, dès les premières notes de l’excellente chanson intitulée La Chauve-souris, la foule rassemblée dans un Métropolis quasi-comble a finalement donné signe de vie. Dès lors, la fête annoncée par les organisateurs de Montréal en lumière a commencé.

Toutefois, environ cinquante minutes après le début de sa prestation, Thomas Fersen nous a souhaité une bonne soirée avant de quitter la scène. Avec raison, la foule se demandait ce qui se passait. Comment un artiste qui compte plus de vingt ans de carrière peut-il offrir une prestation de moins d’une heure? Reviendra-t-il seulement pour un rappel?

Après un petit instant, le Breton est revenu sur scène en compagnie de son guitariste. Les quelques pièces qui ont suivies furent épurées. Elles mettaient l’accent sur la voix grave et écorchée de Thomas Fersen. Après ce petit segment qui, à bien y penser, a donné un répit tant à l’artiste qu’à la foule, les autres musiciens (batteur, claviériste, bassiste, trompettiste et tromboniste) sont venus rejoindre le duo pour repartir la soirée de plus bel.

Outre La Chauve-souris, le spectacle a compté plusieurs moments forts. Parmi ceux-ci, il y a eu la prestation des chansons Le Chat Botté, Chocolat, Donne-moi un petit baiser (chanson durant laquelle Thomas Fersen s’est fait donner des baisers par des spectatrices) ainsi que le divertissant monologue en introduction de la chanson Zaza.

Finalement, comme un bon vin, plus le temps passait et plus le spectacle gagnait en qualité.

Photos en vrac
par Karine Jacques

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