Retour sur Le Gala des Cochons d’or aux Écuries

Jeudi soir avait lieu, au théâtre Aux Écuries, le Gala des Cochons d’Or qui récompense les artistes du regroupement Carte Prem1ères. Au rythme des mots et de la musique électro d’Elkhanna Talbi et de Mykalle Bielinski, les cochons dorés furent distribués. Ici, pas de compétition, on célèbre le talent et le travail des artisans. Une soirée pour se donner de l’amour, se dire bravo et lutter contre le cynisme!

Avant toute chose : c’est quoi Carte Prem1ères? Un réseau regroupant de jeunes compagnies de théâtre indépendantes qui vous permet, grâce à un abonnement, d’obtenir 50 % de rabais sur les nombreux spectacles disponibles dans la programmation. Voilà, les présentations sont faites.

On nous prévient dès le début, cette année le gala s’est assagi! Il sera moins irrévérencieux que les précédentes éditions, on a voulu y aller dans la gaité pour combattre l’austérité et encourager la solidarité et la résistance positive. C’est donc dans une ambiance légère et dans un humour gentil que les deux animatrices ont célébré, grâce à leur poésie accrocheuse, le travail des artisans du théâtre.

Le jury, lui, était présent sur scène pour y lire une lettre d’amour remplie d’éloges à chacun des vainqueurs. Un des moments forts de la soirée fut lorsque les 16 membres du jury ont pris l’avant de la scène pour offrir le Cochon lumineux qui récompense la personnalité théâtrale ayant le plus inspiré la communauté. Ils y ont clamé leur joie de voir un vent nouveau souffler sur différentes institutions grâce à la nomination de six nouveaux directeurs artistiques. Sylvain Bélanger au Théâtre d’Aujourd’hui, Anne-Marie Olivier au Trident, Jasmine Catudal à l’Usine C, Geoffrey Gaquère à l’Espace libre, Martin Faucher au Festival TransAmériques et Claude Poissant au Théâtre Denise-Pelletier.

 

Les prix

Le public pouvait lui aussi couronner son spectacle préféré! Le Cochon du peuple fut décerné, ex æquo, à Lignedebus du Théâtre I.N.K et à PIG d’Abat-jour Théâtre. Les comédiens de PIG ce sont aussi vu attribués le Cochon vedette (Gabriel Szabo) et la Cochonette vedette (Marie-Charlebois et Violette Chauvreau).

Le grand gagnant de la soirée est sans conteste Petit bonhomme en papier carbone du Théâtre de la pire espèce qui a raflé le Cochon d’or, le Cochon dramatique pour le meilleur texte (Francis Monty), le Cochon plastique pour le décor le plus remarquable et le Cochon tapageur pour la conception sonore.

Le Maître Cochon de la meilleure mise en scène, lui, s’est vu être décerné, ex æquo encore une fois, à Catherine Bourgeois pour AVALe et Philippe Cyr pour Les cendres bleues. Une mention spéciale à Album des finissants qui a remporté le trophée des Cochonailles pour une « réalisation inclassable ».

Le Gala des Cochons d’or est une des rares occasions de célébrer le théâtre sous tous ses aspects, tant les comédiens que les décors et les costumes. Prendre le temps d’une soirée pour récompenser le dur travail et se féliciter. Et profiter pour faire la fête!

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