Ofenbach

Ofenbach au Théâtre Fairmount | De bons beats pour un public confus

Mercredi soir, le petit Théâtre Fairmount et son plancher collant ont affiché complet pour Ofenbach. Si certains spectateurs s’attendaient à une soirée en compagnie du mythique groupe québécois des années 70-80, inutile de dire que ces derniers ont été… surpris ! C’est plutôt les jeunes DJ français du même nom (avec un « f » en moins) qui ont tenté de mettre le feu dans la place.

La foule semblait regrouper plusieurs générations. C’était à se demander si les gens étaient réellement au courant de ce qui les attendaient ou s’ils avaient seulement acheté leur billet rapidement sans trop faire de recherches. À voir le Fairmount se vider peu à peu au fil des chansons, il semble bien que plusieurs ont été déçus.

Pour ceux qui étaient au courant que c’était Ofenbach avec un seul « f » qui allait performer, la soirée était plutôt plaisante. Le duo a revisité plusieurs classiques tout au long de la soirée, allant de Should I Stay Or Should I Go à Ain’t No Mountain High Enough, en passant par TNT, entre autres. Également, le tout était ponctué de chansons électro plus récentes comme Intoxicated de Martin Solveig ou encore des hits de leur confrère français Kungs, avec This Girl et I Feel So Bad.

Pour ce qui est de leurs propres chansons, certes elles ont su plaire à la foule, mais étaient-elles peut-être trop attendues ? La soirée a semblé être gâchée par l’attente des deux hits que sont Be Mine et Katchi. Une chose est certaine : à voir la frénésie créée par ces deux chansons, le duo français a définitivement besoin d’autres créations originales. Bien que leurs remix aient été efficaces, ils manquaient légèrement de la signature Ofenbach dont le public raffole et redemande. Chose sûre, par contre, on ne peut leur reprocher de manquer de constance, en se fiant au peu de variation de tempo auxquels le public montréalais a eu droit.

Également, tout au long du spectacle, la foule laissait à désirer. Quelques bras se faisaient voir dans les airs pendant de brefs moments lorsqu’un des deux membres du groupe le demandait, mais sans plus. L’énergie montait aussi vite qu’elle redescendait et rendait le tout inégal et quelque peu décevant. Il faut aussi dire que les deux jeunes hommes semblaient plutôt concentrés sur leur console et levaient rarement le regard vers la foule. Leurs quelques interactions avec le public se résumaient à demander s’il était toujours là. Probablement qu’ils s’attendaient à un accueil plus chaleureux venant des Québécois.

La soirée en compagnie des DJ derrière les hits radio était amusante, mais loin d’être mémorable. Avec plus de chansons originales et jouant pour un public plus énergique, le retour éventuel  d’Ofenbach au Québec pourrait être très prometteur.

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