OFFTA

OFFTA 2018 | À vos marques, prêts, partez!

Incubateur de talents émergents et pôle de création, LA SERRE – arts vivants, vient d’annoncer au Monument-National la programmation du prochain OFFTA, une manifestation annuelle en arts vivants vouée à l’avant-garde sans cesse repoussée plus loin. Ainsi, pour sa 12ième édition qui se tiendra du 25 mai au 3 juin dans 10 lieux culturels à Montréal, le OFFTA 2018 propose 17 spectacles et performances qui permettront de faire entendre haut et fort une cinquantaine de jeunes artistes.

Danse Mutante. Crédit photo Cindy Boyce.

Le soir de l’ouverture, il conviendra de passer par la Place de la paix pour participer à l’installation immersive La nébuleuse, conçue par Anne-Marie Ouellet et portée par l’environnement sonore de Thomas Sinou se nourrissant à même les bruits familiers qui gardent bien grouillant l’emblématique boulevard Saint-Laurent.

Puis, on traversera la rue pour accéder au Monument-National où s’opérera la première mouture de Danse Mutante, une chorégraphie encore naissante de Mélanie Demers, en tant que jalon dans un relai chorégraphique qui se déploiera sur trois continents. En effet, trois autres chorégraphes, à New York, Bamako et Anvers/Rotterdam, apporteront chacun leur mutation, en fonction d’une oeuvre globale qui sera présentée à l’automne 2019. Les deux danseurs mutants sont Francis Ducharme et Riley Sims.

MAC(DEATH). Crédit photo Maxim Paré Fortin.

Parmi les curiosités au programme, on retrouve le MAC(DEATH) de Jocelyn Pelletier à l’idéation, l’adaptation du texte, la mise en scène et la scénographie. Avec quatre musiciens sur scène, sur fond de guitares dissonantes et de drums lourds, le texte désacralisé de Shakespeare « explore la dramaturgie violente et surnaturelle de Macbeth à travers l’expérience cathartique d’un concert doom métal ».

Conçu et mis en scène par Catherine Bourgeois, le spectacle Violette accueillera chez elle un seul spectateur à la fois muni d’un casque de réalité virtuelle, comme outil de comparaison entre réalité réelle et la réalité irréelle.

Avec Mythe à l’Édifice Wilder – Espace danse, Mykalle Bielinski réunira un chœur de six femmes se livrant à des dialogues choisis avec la mort. Chant polyphonique, poésie orale, improvisation seront déployés comme une quête de paix intérieure en contrepartie du dilemme universel de « l’acceptation de l’impermanence ».

Normal Desires. Crédit photo Julien Brun.

Un programme double sera offert à Espace danse aussi avec moteur d’Enora Rivière, qui mettra en dialogue un corps dansant et un film-texte, proposant au spectateur-lecteur « une plongée dans le métier et la pensée du danseur tout en le renvoyant à son propre corps et à son imaginaire ». La deuxième partie de la soirée offrira une mise en scène et une interprétation de Normal Desires par Émile Pineault qui parle d’ « extase cinétique » et d’une « expérience sensorielle de l’acrobatie, à la fois subtile et intense » .

L’expression artistique des peuples des Premières Nations ne sera pas en reste, avec un programme double à La Licorne. Aalaapi proposera un documentaire radiophonique collaboratif entre des Québécois et des Inuits âgés de 18 à 30 ans. Tandis que The NDN Way de Brian Solomon remettra en contexte les enseignements traditionnels, comme en médecine des plantes, à partir d’une synthèse de la vision du philosophe Cri Ron Evans.

Autre curiosité, Dans nos villes de Khoa Lê, où l’artiste investira un restaurant du Quartier chinois avec la présentation d’un conte de Jonathan Bernier interprété par la comédienne Macha Limonchik, mis en images par sept artistes de toutes disciplines, et sur fond de paysage sonore conçu par le musicien Beaver.

De nombreuses activités satellitaires se dérouleront en parallèle du OFFTA. Comme le OFF.Radio diffusé en direct de la Balustrade du Monument-National chaque jour à 10h. Comme les résidences de création, au nombre de six cette année, pour des artistes qui se verront offrir un espace de travail. Comme l’événement Refus contraire, une exposition à la Galerie de l’UQÀM se réappropriant les revendications du fameux manifeste Refus global, près de 70 ans après sa parution, et ce par une vingtaine d’artistes et d’intellectuels. Comme encore le Programme de bourses du OFFTA, deux en fait, soit la Bourse à l’audace et la Bourse hybride.

Sans compter de nombreux événements festifs et rassembleurs au Café du Monument-National, regorgeant de la vie artistique de jeunes téméraires tournés vers l’avenir pour ce 12ième OFFTA dont l’ultime activité inscrite au programme est le party « Ceci n’est pas une clôture ».

Vos commentaires