Justice

Osheaga 2012 – Jour 1: Justice et Birdy Nam Nam!

Vendredi 3 août 2012 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)

Un vendredi pas comme les autres, aujourd’hui on lançait le coup d’envoi pour l’édition 2012 d’Osheaga. Pour une première soirée, rien de très tranquille, on s’attarde ici aux Français, aux experts en électro : Birdy Nam Nam et bien sûr, Justice

À l’arrivée à Osheaga, on remarque tout de suite qu’il y a beaucoup plus de gens que l’an dernier…c’est presque insupportable d’aller d’une scène à l’autre. On a même du mal à se rendre à la scène Piknic Électronik. Heureusement, à notre arrivée, c’est la scène la moins fréquentée ou du moins, c’est ce qu’on pense. Pendant que certains sont assis sur la pelouse et que d’autres attendent en ligne pour remplir leur bouteille d’eau, on attend impatiemment la venue de Birdy Nam Nam qui accusent quelques minutes de retard.

Le collectif français composé des quatre DJ : Crazy-B, DJ Pone, DJ Need et Little Mike, arrive sur scène alors que le soleil tape encore fort sur notre peau sans crème solaire (à noter, pour demain!). On a l’impression d’être dans l’oasis d’Osheaga – la scène Piknic Électronik – mais très rapidement, la foule se rassemble autour de la scène pour danser aux rythmes du groupe.

Ils débutent le concert par un échantillonnage de robot avec une voix féminine. Les visuels derrière le groupe sont assez simples mais très colorés, majoritairement en couleurs primaires : rouge, bleu, vert. La grosse basse nous en met plein la face, la tension monte, mais l’introduction et quand même assez smooth. Tout d’un coup, boom! Un genre de dubstep bien à la Birdy Nam Nam nous fait aussitôt danser.

 

Une coordination impeccable, des transitions parfaites…

Little Mike s’exclame au public: “Bonsoir Osheaga, du bruit pour Birdy Nam Nam!”. Nul besoin de dire que le groupe possède une coordination impeccable; les solos de scratch aux sonorités aigues s’alternent à merveille sans aucune faute ou vinyle qui saute. Il va sans dire que les égos du collectif sont bien équilibrés; ils savent se donner de l’espace et mettre en valeur les talents de chacun. Pendant qu’un fait la basse et l’autre les fréquences moyennes, les deux autres s’affrontent dans un aller-retour de scratch.

Les DJ feront des transitions entre le hip-hop rythmique à la grosse basse, le scratch, l’électro puriste, l’électro dansante, les rythmes doux et laid back et la grosse électro dans ta face.

Une maîtrise de l’instrument, de l’eau dans la face, des ballons dans la foule, des pieds qui dansent; un très bon groupe à voir en concert, même si après 45 minutes, la formule s’est un peu essoufflée.

 

Justice, les rois de l’électro?

L’imposante scène de Justice. Photo par Pierre Bourgault

On avait très hâte de voir le real deal avec Justice sur la scène de la rivière. Même avant que le concert commence, les 18 amplis Marshall sur scène nous impressionnent déjà. L’ambiance dans la foule est typique du dernier concert à Osheaga : des gens qui ont trop bu, mais qui sont quand même là pour s’amuser et danser.

Le public attend le duo avec impatience, Justice arrive sur scène habillés pareils avec une veste noire écrit « Justice » sur le dos. Ils débutent avec le morceau Genesis tiré de leur premier album. Les bras dans les airs, Justice est placé sur une plate-forme au milieu de la scène et la fameuse croix est illuminée juste en dessous de leur emplacement.

Bien que le duo a l’air défoncé à fond sur de diverses substances, le regard vide; ils arrivent à bien se débrouiller sur scène mine de rien. On doit dire que la mise en scène et le jeu de lumières favorise le concert.

Gaspard Augé et Xavier de Rosnay derrière la console. Photo par Pierre Bourgault

À notre grande surprise, Justice jouera beaucoup plus des morceaux du premier album, album qui est peut-être plus agressif et qui fait plus bouger la foule. Bien qu’ils enchaîneront avec Civilization ou Audio, Video, Disco, ils joueront également entres autres New Jack , Phantom et DVNO.

Lorsqu’ils embarquent sur D.A.N.C.E. , la croix devient de couleur verte et ils débutent la chanson en version électro très intense avec une grosse basse (en même temps que les feux d’artifice à la Ronde, un résultat assez intéressant!). Tout autour de la croix sur la scène, il y a des simulations de machines, des compresseurs ou d’autres effets qui s’illuminent un à la fois.

Les deux murs s’ouvrent pour découvrir Gaspard Augé dos à la foule en train de jouer la ligne de piano live. Ayant déjà entendu que Justice faisait juste appuyer sur play sur scène, on est bien heureux de découvrir que ce n’est pas vrai.

Le groupe jouera par la suite, entre autres, Stress et le classique We Are Your Friends pour terminer avec un autre remix de Audio, Video, Disco et puis…est-ce la fin? Non! Une autre version de We Are Your Friends… la scène où il y a la croix s’ouvre en deux et le duo descend presque dans la foule pour remercier le public.

Est-ce le meilleur show électro jamais vu? Peut-être pas, peut-être leur regard perdu ou leur manque de vraie connexion avec la foule laisse à désirer, par contre, leurs beats nous en ont mis plein la face et le public a semblé adoré (s’ils se rappellent encore demain matin!).

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

 

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