Garbage

Osheaga 2012 – Jour 2: Feist, Garbage et The Jesus & Mary Chain!

Samedi 4 août 2012 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)

Osheaga 2012 se poursuivait samedi soir avec des artistes qui ont marqué leur décennie, chacun à leur façon: la talentueuse Feist, le formation nineties rock Garbage et le groupe culte des années 1980 (et 1990) The Jesus & Mary Chain!

Shirley Manson, de Garbage. Photo par Pierre Bourgault.

Le tout débutait avec le « Shirley Manson show » en début de soirée.

La sulfureuse et mystérieuse rouquine de Garbage a beau approcher la cinquantaine, elle a toujours du chien et sait comment diriger un band rock et attirer les regards.

Il faut dire qu’avec Duke Erikson et Steve Marker  aux guitares et synthés, le « Nevermind Man » en personne, Butch Vig, à la batterie, et Eric Avery (de Jane’s Addiction) comme bassiste de tournée, Manson peut se contenter de fournir le charisme et déposer un chant correct sur la musique appliquée des 4 musiciens.

Avec une plage horaire de soixante minutes, le groupe a eu l’humilité de ne pas abuser des nouveaux titres: seuls Automatic Systematic Habit (première de la grille de chansons, comme sur l’album), Blood For Poppies et Control ont fait le tri.

Pour le reste, Garbage a rappelé à la foule à quel point ils ont marqué le rock alternatif de l’époque post-Nirvana avec ses nombreux hits: la percutante I Think I’m Paranoid, la sexy Queer, Vow, Push It et, bien entendu, le succès Only Happy When It Rains en toute fin de prestation.

Même #1 Crush, un « b-side » devenu hit grâce à l’inclusion d’un remix sur la trame sonore de Romeo + Juliet (avec Leonardo Di Caprio), a trouvé son chemin sur la liste.

Certains déploreront l’absence de Stupid Girl ou la tonalité chambranlante de Manson lorsqu’elle tentait de reproduire le chant bas de Special et Push It, mais l’interprétation de Garbage, dans l’ensemble, était fort convaincante. Et même si elle n’est plus la femme fatale de jadis, Shirley Manson est toujours fascinante à regarder et entendre.

Une belle dose de nostalgie pour la génération Y.

 

Feist

Par la suite, Feist livrait un spectacle actuel et relativement dynamique, même si le matériel proposé n’était pas le plus approprié pour un contexte de festival extérieur.

Feist. Photo par Pierre Bourgault

Avec le succès critique et commercial de son plus récent album Metals (2011), on comprend Feist d’inclure autant de titres récents: l’excellente A Commotion dès le départ, la touchante Graveyard et The Bad In Each Other en avant-dernière.

En plus d’intégrer des chansons de Metals, Feist a pris soin d’omettre 1-2-3-4 et de réinventer Mushaboom, My Moon My Man et Sea Lion. Pas question de vivre dans le passé pour Feist.

Fait cocasse, un spectateur a eu l’étrange idée d’offrir une offrande à la chanteuse. Ainsi, de l’arrière complètement de la foule dense, un palmier (oui oui, un vrai palmier!) s’est frayé un chemin jusqu’aux devants de la scène, avant d’être remis à la chanteuse, au beau milieu de Graveyard !  Leslie Feist a accueilli le cadeau comme s’il s’agissait d’un bouquet de fleurs et l’a installé à ses côtés pour le restant de sa prestation.

On aimerait bien revoir le même spectacle dans une salle intime, où chaque subtilité pourrait être savourée adéquatement.

 

The Jesus and Mary Chain

Notre soirée s’est terminée avec The Jesus and Mary Chain à la scène verte, devant une poignée d’adeptes nostalgiques de la génération X.

Toujours humble et bruyant, le quintette a offert une bonne sélection de titres variés, tirés de plusieurs de ses albums parus du milieu des années 1980 à la fin des années 1990.

On aimerait bien entendre du nouveau matériel, mais le retour de The Jesus and Mary Chain a tous les airs d’un hommage au « bon vieux temps ».

Les mélomanes plus jeunes, qui ne connaissent pas nécessairement le groupe, auraient sans doute remarquer à quel point TJ&MC disposait d’un son et d’une approche qui a laissé sa marque dans le rock alternatif, le noise rock et le grunge subséquent.

Jessica Paré (la belle Québécoise de l’émission Mad Men) est venue faire une paire de duos à la bonne franquette avec le groupe écossais: Just Like Honey et Sometimes Always, que The Jesus and Mary Chain interprétait habituellement avec Hope Sandoval, de Mazzy Star.

Belle façon de terminer cette deuxième soirée d’Osheaga, même si la petite foule créait une ambiance plutôt limitée. Encore une fois, un concert en salle serait plus intéressant…

Grilles de chansons

Garbage
Automatic Systematic Habit
I Think I’m Paranoid
Blood For Poppies
Why Do You Love Me
Queer
Special
#1 Crush
Control
Cherry Lips (Go baby Go!)
Vow
Push It
Only Happy When It Rains

Feist
A Commotion
How Come You Never Go There
Mushaboom
Undiscovered First
So Sorry
My Moon My Man
I Feel It All
Graveyard
Comfort Me
The Limit To Your Love
The Bad In Each Other
Sea Lion

The Jesus and Mary chain
Snakedriver
Head On
Far Gone And Out
Between Planets
Blues From A Gun
Teenage Lust
Cracking Up
All Things Must Pass
Some Candy
Happy When It Rains
Just Like Honey (avec Jessica Paré)
Sometimes Always (avec Jessica Paré)
The Hardest Walk
Taste of Cindy
Reverence

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