Osheaga

OSHEAGA 2013 – Découvertes | Les groupes et artistes à découvrir cette année

La 8e édition du festival Osheaga musique et arts est à nos portes et s’il y a un plaisir associé à cet événement, c’est bien celui de profiter de sa programmation étoffée et diversifiée pour découvrir de nouveaux groupes et artistes. L’équipe de rédaction de Sors-tu.ca a fouillé parmi les quelques 100 artistes qui fouleront les planches des 5 scènes du festival ce week-end pour en ressortir les découvertes potentielles.

Notre équipe vous propose donc 3 découvertes par jour, ci-bas.

 

Vendredi 2 août

Majical Cloudz (13h – Scène verte)

Une excellente raison de « caller » malade à la job et de se rendre dès l’heure du midi au Parc Jean-Drapeau. L’émotivité à fleur de peau du chanteur Devon Welsh agencée aux musiques raffinées de Matthew Otto ont permis au duo montréalais de décrocher un contrat de disque avec Matador Records, qui lançait l’excellent Impersonator, qui se trouvait sur la longue liste du prix Polaris.

Guards (14h55 – Scène verte)

Projet dream pop de Richie Follin, frère de la chanteuse de Cults, Madeline Follin. Apparemment, les chansons de Guards étaient destinées à Madeline, mais il a fini par les chanter lui-même sous ce sobriquet. Loren Humphrey (qui accompagnait Richie Follin dans le groupe Willowz) et Kaylie Church complètent le groupe, qui lançait un premier album intitulé In Guards We Trust, en février dernier. Un des albums sous-estimés de 2013.

Jake Bugg (17h25 – Scène verte)

Jeune homme d’à peine 19 ans, Jake Bugg en sera à sa première visite en sol montréalais, lui qui connait un succès considérable au Royaume-Uni. Sa voix rauque et son approche de la folk (que plusieurs comparent à celle de Dylan) ont de quoi étonner sur disque. Reste à voir ce qu’il adviendra sur scène.

 

Samedi 3 août

Wild Nothing (13h10 – Scène Verte)

Projet indie pop de Jack Tatum formé en 2009, Wild Nothing commence à peine à se faire remarquer, même si son deuxième album Nocturne remonte à l’été 2012.  D’abord assez minimaliste, la musique de Wild Nothing a pris du galon avec ce deuxième disque, qui véhicule toujours cette fascination pour la synth-pop et le new wave des années 1980, avec une touche indie pop qui ajoute une dimension émotive aux chansons. Sur scène, Tatum est accompagné du guitariste Nathan Goodman, du bassiste Jeff Haley, du claviériste Kevin Knight et du batteur Jeremiah Johnson.

 

Rone (13h45 – Scène Piknic Electronik)

Erwan Castex, dit Rone, est un producteur de musique électro sombre, complexe et planante, en provenance de Boulogne-Billancourt et maintenant installé à Berlin. Rone s’est surtout fait remarquer avec la parution de l’album Tohu Bohu, sous l’étiquette Infiné, à l’automne 2012. Les médias (français, surtout) ont généralement inclus ce deuxième album de Rone parmi les meilleurs du genre en 2012. Apparemment, la version live sera bonifiée avec la production Module, qu’Osheaga a ramenée de France exprès.

Le groupe américain The National a aussi fait appel à Rone pour travailler en studio sur quelques-unes des pièces de son plus récent album Trouble Will Find Me. Castex est un bon ami du guitariste Bryce Dessner.

Rone prendra aussi part à l’after-party Osheaga de vendredi soir, à la SAT, avec Machinedrum et Jimmy Edgar.

 

Lou Doillon (15h35 – Scène Verte)

Bien qu’elle n’en porte pas le nom, Lou Doillon est la fille de Jane Birkin.  Voilà c’est dit. De toute façon, l’auditeur attentif aurait eu la puce à l’oreille juste à l’écouter : la voix de Doillon est feutrée (et souvent susurrée) et son approche mélodique « trahit » un héritage musical qu’elle voudrait sans doute camoufler un peu, question de faire sa propre voie.

Son cheminement professionnel aussi tient de la mère. Après avoir apparu dans une quinzaine de films, Lou Doillon lançait un premier album, à l’aube de la trentaine : Places, paru à l’automne 2012. Ce n’est pas l’album le plus original sur le marché, mais le talent coule dans ses veines…

 

 

Dimanche 4 août

Odezenne (13h15 – Scène Piknic Électronik)

Duo de rap abstract de Bordeaux, Odezenne s’inscrit dans le courant de ces artistes hip-hop français qui défoncent les idées préconçues du genre avec une approche musicalement plus éclatée et un emphase sur une poésie traitant d’autre chose que les préoccupations habituelles des rappeurs. Contrairement à Hocus Pocus (à qui on les compare souvent, un peu à tort), Odezenne opte pour une approche davantage axée sur le sampling que les instruments à vents. Tout de même, toute une découverte, présentée à Osheaga par le Garorock Festival.

 

Floating Points (15h10 – Scène Piknic Electronik)

Floating Points, alias Sam Shepherd, co-fondateur du label Eglo Records, révolutionne le monde tant convoité de l’électro. Comment se démarque t-il dans cette nuée de producteur/DJ/beatmaker ? En insufflant un courant jazz dans ses productions. Il s’offre même le luxe d’utiliser un orchestre avec son « Floating Points Ensemble » qui renferme l’époustouflant morceau « Post Suite », avec la magnifique voix de son acolyte Fatima. Un style qui se voudra sûrement plus électro que jazz, dimanche, pour la scène du Piknic. À ne pas manquer.

 

Dusted (17h55 – Scène des Arbres)

Projet solo de Brian Borcherdt, du groupe Holy Fuck, qui s’est adjoint de Leon Taheny (Final Fantasy, Rituals, Bruce Peninsula) pour l’occasion. Le résultat est un ingénieux indie-pop lo-fi et généralement mélancolique, comme en témoigne le premier album Total Dust, paru sur Hand Drawn Records en juillet 2012.

Dusted prendra aussi part au concert pré-Osheaga qui se tiendra au Théâtre Corona Virgin Mobile jeudi soir, avec Besnard Lakes en tête d’affiche, ainsi que Valleys et Hôtel Morphée.

Démêlons quelques trucs

JETS (vendredi 19h45 – Scène Piknic Electronik) n’est pas le groupe pop-rock à qui l’on doit le succès Are You Gonna Be My Girl ?, mais bien un duo bass/house formé des réalisateurs Machinedrum et Jimmy Edgar.

– Pour ceux qui l’ignoraient : Raine Maida (samedi 13h – Scène Rivière) est le chanteur d’Our Lady Peace, Big Boi (dimanche 17h15 – Scène de la rivière) formait le duo Outkast avec André 3000, et Bob Mould (samedi 19h10 – Scène des Arbres) était le chanteur du groupe rock américain Hüsker Dü, qui a connu beaucoup de succès au cours des années 1980. Ce dernier tient une carrière solo des plus respectables depuis.

– C’est au quatuor électro britannique Rudimental (vendredi 18h – Scène Piknic Électronik) que l’on doit le hit drum’n’bass Feel the Love que l’on entendait partout durant les Jeux olympiques de Londres à l’été 2012.

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