Osheaga

Osheaga 2018 – Jour 3 | Conclusion tropicale à une édition chaude chaude chaude!

On aimerait bien vous éviter les analogies météorologiques cheapettes, mais soyons francs : on se rappellera de l’édition 2018 d’Osheaga comme de celle où on a sué notre vie. C’est la faute à l’omniprésent facteur humidex, bien sur, mais aussi aux foules immenses et compactes, et aux prestations endiablées qui nous incitaient à danser, sauter, se rentrer dedans à qui mieux mieux, quitte à finir détrempé avant l’heure du souper! (Cas vécu). À qui la faute?


 

J’accuse…

C’est la faute à Jungle, tiens. La troupe londonaise et son maudit modern soul irrésistible. On a dansé jusqu’à s’en déshydrater. Il s’est même créé un petit train pendant Busy Earnin’, parce que pourquoi pas. C’est la chose à faire en période de canicule.

Certainement la faute à Franz Ferdinand aussi, qui a semé tout un party dance-rock devant la scène des arbres en début de soirée, avec plusieurs de ses vieux hits comme Walk Away, The Dark of the Matinee, le classique Take Me Out et This Fire, comme si on avait besoin de cette chaleur supplémentaire. La chanson disait vrai : this fire WAS out of control !

La faute aussi à The National, tiens donc. Eux que l’on reconnaît davantage pour leur magnifique spleen, leur mélancolie réconfortante. Ceux et celles qui suivent de près le band depuis quelques années savent toutefois que le chanteur Matt Berninger connaît des soirées plus agitées à l’occasion. Comme s’il se transformait en bête déchaînée. Dimanche à Osheaga, c’était un de ces soirs-là. Il se roulait parterre, hurlait dans le micro, visitait la foule pour se faire caresser par 1000 mains tendues. À la fin de la deuxième chanson, il a même lancé son verre dans les airs, et celui-ci est tombé directement… entre les deux yeux de notre photographe Loic Fortin! Sans rancune, aucune. C’était rock, Matt. Mais des fois, tu fais un peu peur…

* Photo par Loic Fortin.

C’était assurément la faute à Brockhampton, qui a amassé possiblement la plus grosse foule qu’on a vue devant la scène verte de tout le week-end. Quelle histoire à ce succès pour ce boy-band autoproclamé (le meilleur depuis One Direction, comme le dit la chanson) ! Ça bounçait à faire trembler l’île Notre-Dame. De quoi causer un tsunami à St-Lambert. Et on aurait difficilement pu choisir une meilleure façon de conclure le week-end magique d’Osheaga qu’au son du tube Boogie, l’une des meilleures chansons à être parue au cours de la dernière année.

Mais parlant de chaleur, la mauvaise idée du week-end mérite toutefois d’être soulignée : la scène des arbres et son pit de terre, où l’on arrosait généreusement les festivaliers pour éviter les coups de chaleur. L’équation est pourtant assez simple : pit de terre + arrosage constant = pit de bouette. Ça aurait pu avoir un charme « Woodstock ’94 » pour la prestation très punk du duo anglais Slaves, mais la foule était tout simplement trop petite et peu encline à se pitcher dans la vase. Dommage. Ça a terni un peu l’ambiance qui aurait pu être explosive devant le duo, qui a donné une solide claque aux quelques curieux.

* Photo par Laurie-Anne Benoit

 

Et Florence + The Machine dans tout ça?  C’est la collègue Amélie Boudreau qui y est allé. Voici ce qu’elle en disait :

Du côté de la scène de la rivière, Florence Welch est arrivée avec grâce et douceur sur scène. Déboulés, demi-pointes et sauts, elle traversait la scène aux pas de danse et chantait sans jamais s’essouffler.

Welch n’a également pas déçu grâce à plusieurs interventions auprès du public. À Sweet Nothing, c’était les amis sur les épaules, pour Dog Days Are Over, elle a encouragé les gens du public à ranger leur téléphone et elle a même fait un bain de foule en grimpant sur les barrières de sécurité lors de Delilah et What Kind Of Men. La foule était hystérique.

On a également eu droit à un rappel avec les pièces Big God et Shake It Out qui ont laissé les festivaliers sous une note positive. On en avait bien besoin avec le traditionnel bouchon de la sortie!

* Photo par Laurie-Anne Benoit.

Bref, tout le monde y a trouvé son compte. (Sauf au moment de quitter l’île… ?).

On se revoit l’an prochain, cette fois pour un retour à l’ancien site du Parc Jean-Drapeau, réaménagé pour y accueillir jusqu’à 65 000 personnes!

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