Cirque du Soleil - OVO

Ovo par le Cirque du Soleil | Plongeon tête la première dans ce nouvel écosystème

Mardi soir au Centre Bell s’est déroulé le spectacle OVO par le Cirque du soleil, créé dans le Vieux-Port de Montréal en 2009 et adapté en spectacle en aréna au mois d’avril dernier en Louisiane avant d’entamer une nouvelle tournée mondiale. OVO nous plonge dans l’univers gracieux et énergique d’insectes aussi burlesques que farfelus, ne cessant de nous faire rire et de nous impressionner. Cet Ovo (œuf en portugais) a été monté par la chorégraphe d’origine brésilienne Deborah Colker, devenue première femme metteuse en scène dans le Cirque grâce à ce spectacle, et par le scénographe brésilien Gringo Cardia.


Accueillis par d’étranges créatures en équilibre sur de hautes tiges, oscillant de droite à gauche et d’avant en arrière, on pénètre petit à petit dans ce monde insoupçonné qui s’agite à nos pieds, sous la musique effrénée du compositeur brésilien Berna Ceppas, adaptée et jouée en live par les musiciens de la compagnie. On soulignera d’ailleurs la synchronisation parfaite des musiques et des bruitages, et la spatialisation intéressante des sons, toutefois légèrement trop forts à certains moments.

Devant un mur en fond de scène où sont projetées des images pour pénétrer au cœur de la nature vivante et vibrante, on assiste ainsi au ballet incroyable de fourmis agiles faisant valser kiwis et maïs de pattes en pattes, aux mille et un sauts de puces bondissant dans les airs avec une aisance incroyable, aux cocons harmonieux de papillons gracieux, aux entremêlements d’araignées défiant les lois de la gravité, aux folles danses de sauterelles infatigables… Et tout cela ponctué par les dialogues insensés de trois créatures aussi loufoques qu’attachantes, en communication constante avec le public, bien que l’intimité soit quelque peu limitée dans cette immense salle.

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L’explosion d’énergie et de mouvement disparait durant les quelques minutes d’entracte pour laisser place au déferlement de bières, popcorn, partages de photos sur les réseaux sociaux et achats compulsifs au kiosque de la salle…

La seconde partie du spectacle s’inscrit dans la continuité avec des numéros encore plus incroyables, jusqu’aux saluts collectifs respectant cet idéal de perfection. A travers l’apparition mystérieuse de l’œuf laissant les insectes (et leurs observateurs) ébahis, ce spectacle apparaît comme une véritable ode à la vie, nous plongeant dans son cycle infernal avec des images et des musiques qui résonneront encore quelques années dans notre tête.

À découvrir jusqu’au 4 décembre à Montréal.

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