Jay Malinowski & The Deadcoast

Pop Montréal 2013 – Jour 1 | Jay Malinowski & the Deadcoast au Divan Orange

Dans le cadre de Pop Montréal, le canadien Jay Malinowski s’est arrêté au Divan Orange, mercredi soir, pour présenter son nouveau projet : Jay Malinowski & The Deadcoast. Une occasion idéale pour présenter du matériel inédit, tout en rendant nostalgiques les spectateurs qui le suivent depuis Bedouin Soundclash.

Qui dit nouveau projet dit nouvel album. C’est ce que réservent Jay Malinowski & The Deadcoast avec l’album double Martel qui devrait voir le jour le 11 février prochain. Des sons nouveaux se joignent alors à la voix cassée du chanteur, sa guitare et son piano. La partie « Deadcoast » de la formation, c’est en fait le trio d’instrumentistes à cordes The End Tree, menée par Elliot Vaughan (alto). Ce dernier était d’ailleurs sur scène, tandis que les deux autres membres sont à Vancouver. Avec tout ça, on est bien loin de la célèbre When the Night Feels my Song…

Musiciens et humoristes ?

photo par Karine Jacques

Jay Malinowski, photo par Karine Jacques

Dans un premier temps, Jay Malinowski s’est installé au piano, seul sur scène, le temps d’une première pièce. L’arrivée des musiciens a bien vite estompé ce départ un peu lent. Patrick Krief (The Dears) a également pris part au spectacle. Malinowski a d’ailleurs dit qu’il aimait beaucoup le travail de ce dernier et ils ont profité de l’occasion pour chanter ensemble la pièce Forever Goodnight, tirée de l’album solo de Krief, Hundred Thousand Pieces.

Profitant de cette visite, Krief et Malinowski ont interprété plusieurs pièces en duo. La chanson I Was Walking Through a Dream aura permis d’apprécier la voix plus grave du premier, en contraste avec celle plus cassée et plus aiguë du second. Une très belle combinaison!

Par contre, pendant les chansons, il ne faut pas se fier à l’apparence sérieuse de Malinowski. Il s’agit bien là d’une apparence! Entre les pièces, Krief et lui pourraient aussi bien faire un numéro d’humour tellement ils ont l’air de s’amuser. Sans gêne, ils n’hésitent pas à se parler sur scène, devant une foule qui semble trouver la situation plutôt drôle.

D’ailleurs, lorsque Patrick Krief a pris le contrôle du spectacle pour une chanson, Malinowski ne s’est pas gêné pour l’arrêter et lui demander de présenter la chanson. Après une introduction un peu longue, Krief s’est exclamé que c’était ce qui arrivait lorsqu’on lui demandait de parler. Après plusieurs éclats de rires, autant sur scène que dans la foule, le spectacle a repris.

Tout au long de la soirée, les spectateurs du Divan Orange ont pu assister à la fois aux prestations des talentueux musiciens, mais aussi à l’excellente complicité entre Malinowski et Krief.

Jay Malinowski en deux temps :  passé et futur

Bien que Jay Malinowski & The Deadcoast travaillent sur du nouveau matériel, le fait de présenter plusieurs morceaux encore très peu connus du public pourrait avoir nui à la performance des Canadiens.

photo par Karine Jacques

Patrick Krief, photo par Karine Jacques

En effet, même s’il est intéressant d’avoir un aperçu de Martel, baser une grande partie du spectacle sur cet album a fait en sorte qu’il était moins facile pour les spectateurs de se sentir dans le coup.  Plus difficile de chantonner, lorsqu’on ne connait pas les paroles…

Par contre, ce futur album semble prometteur. Des pièces comme  The Tall Shadow From Saint-Malo, Singapore Sling, ou encore Donzoke Blues (bottoms up, en japonais) donnent le goût de découvrir davantage ce projet.

Quelques chansons après le début du spectacle, Malinowski s’est retrouvé seul sur scène à nouveau. Remplaçant piano par guitare, il a interprété la pièce Life Is a Gun, tirée de son album solo paru en 2010, Bright Light & Bruises, pour le plus grand plaisir de la foule. Profitant de ce retour dans le passé, la chanson How it Comes is How it Goes a suivi. Il n’en fallait pas plus pour qu’un spectateur fasse une demande spéciale : Santa Monica.

Généreux de son temps, Malinowski est resté sur scène à la fin du spectacle, après le départ de ses musiciens, pour interpréter Santa Monica, sous les chaleureux applaudissements de la foule. Rendu au refrain, il est tout simplement parti à rire, se remémorant les paroles qu’il avait écrites lorsqu’il avait 16 ans, alors qu’il était un « bad boy ».

Profitant sans doute de cet élan de nostalgie, il a également offert la pièce Jeb Rand tirée de l’album Sounding A Mosaic de Bedouin Soundclash. Cet album a été enregistré tout près du  Divan Orange et c’est pour cette raison que Malinowski affectionne Montréal, et tout particulièrement ce quartier.

En terminant la soirée, Jay Malinowski s’est exclamé qu’il espérait être de retour à Montréal dès l’année prochaine avec un spectacle plus « approprié ». Il ne reste donc qu’à attendre la sortie de Martel et espérer leur retour prochain pour pouvoir profiter pleinement, cette fois-ci, des chansons que Malinowski et sa bande ont à nous offrir.

Megan Bonnell en première partie

C’est une Megan Bonnell timide qui a eu la tâche de briser la glace. Seule au piano ou à la guitare, cette dernière s’est retrouvée sur scène devant une foule légèrement bruyante. Sa voix feutrée et la douceur de ses chansons auront permis de découvrir la sensibilité de cette jeune chanteuse.

Elle devrait également sortir l’album Hunt and Chase, en octobre prochain.

Photos en vrac (par Karine Jacques)

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