Pop Montréal 2013 – Jour 4 | Comanechi et Odonis Odonis au Club Lambi

Soirée de rock sauvage du côté du Club Lambi en cette quatrième et avant-dernière soirée de Pop Montréal. En l’absence de l’intrigant projet PyPy, la formation britannique Comanechi et le groupe torontois Odonis Odonis ont laissé une bonne impression sur le public montréalais. 

Photo par Richard Mercier.

Red Mass. Photo par Richard Mercier.

Formé de membres de Duchess Says et de Red Mass, le projet parallèle PyPy nous intriguait. Mais voilà qu’à quelques heures de pré-avis, on apprenait que la chanteuse Annie-Claude (oui, la même Annie-Claude qui chante/gueule/donne-tout-un-show au sein de Duchess Says) a été victime d’un accident de voiture vendredi. Résultat : commotion cérébrale, et donc, annulation de la prestation.

Qu’à cela ne tienne, Red Mass a pris la balle au bond et s’est occupé de remplacer à pied levé le projet de son membre Roy Vucino, à 23h. Prestation honorable, dans les circonstances.

 

Comanechi : explosif !

Mais ceux et celles qui s’étaient pointés au Club Lambi dans l’espoir d’entendre une folle à lier gueuler et se démener comme une diablesse dans l’eau bénite au son tonitruant d’un féroce band rock garage – on parle encore une fois d’Annie-Claude, ici –  ont été servis grâce à une bande britannique nommée Comanechi.

Photo par Richard Mercier.

Akiko Matsuura, de Comanechi. Photo par Richard Mercier.

Ils ne sont que trois sur scène, et pour la première moitié du concert, l’une des trois n’utilisait aucun instrument. Il ne fallait pas plus que deux musiciens pour foutre le bordel (sonore). Le guitariste Simon Petrovitch est efficace et sans retenue, alors que le batteur Charlie Heaton pourrait être reconnu coupable de « battericide » à force de martyriser ce pauvre kit de drum.

Le bass drum a d’ailleurs tenté de s’enfuir à plusieurs reprises, glissant hors de la portée du batteur, qui, à défaut d’obtenir un coup de main rapide des techniciens, devait lui-même repousser la grosse caisse en position atteignable. C’est dire à quel point la prestation était, littéralement, percutante.

Mais la clé du charme de Comanechi, c’est la chanteuse Akiko Matsuura : une furieuse Asiatique de cinq pieds (max), vêtue comme une lutteuse (c’est-à-dire tenue légère et excentrique) ou une super-héroïne punk rock.

Sans le moindre complexe, Matsuura menait de façon convaincante cette pétarade mi-garage rock, mi-punk (avec des moments carrément metal). Un défoulement collectif assuré.

La chanteuse a souvent visité la foule afin de bien répandre cette énergie brute qui se dégageait de la musique, avant de s’emparer d’une guitare pour les 4 ou 5 dernières chansons. Dommage : c’est à ce moment que le momentum a un peu ralenti.

Il n’empêche, en général, ça décoiffait. On en aurait repris 45 autres minutes, même si ce genre de concert est généralement plus efficace lorsque court.

Peu après, autour de 1h20, la formation Odonis Odonis a envahi la scène, avec ses projections intrigantes et ce mélange fort réussi de rock alternatif et de surf rock, le tout légèrement teinté d’électro et baignant dans une ambiance un peu étrange, à la Soft Moon.

Très belle découverte. On aimerait bien les revoir à Montréal bientôt, eux aussi.

Soirée typiquement Pop Montréal, donc : un peu tout croche, avec des lacunes au niveau du son, mais ça en valait le coup pour découvrir deux excellentes formations.

Photos en vrac
par Richard Mercier

Comanechi

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Odonis Odonis

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Red Mass

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