crédit photo: Alex Apostolidis

POP Montréal – Jour 4 | Marie-Pierre Arthur, Comment Debord et Tess Roby au rendez-vous

La quatrième soirée du Festival POP Montréal s’est amorcée en force au La Tulipe, le 25 septembre, avec un concert digne de la musique québécoise offert par le groupe Comment Debord et Marie-Pierre Arthur. On s’est installé dans la salle mythique non pas pour une soirée dansante sur les plus grandes chansons des années 80 comme on le faisait pré-pandémie, mais plutôt pour profiter du génie d’un groupe en pleine ascension et d’une vétérante toujours aussi spectaculaire. Ensuite, direction Le Ministère pour la pop planante de Doohickey Cubicle et de l’électro léchée de Tess Roby.

C’est une foule plus qu’enthousiaste qui a accueilli le septuor Comment Debord. Les musiciens Rémi Gauvin (guitare et voix), Olivier Cousineau (batterie et voix), Étienne Dextraze-Monast (basse et voix), Willis Pride (claviers et voix), Alex Guimond (tambourin et voix), Lisandre Bourdages (percussions et voix) et Karolane Carbonneau (guitare électrique et voix) ont donné leur 100%. Les chansons au groove indéniable, tantôt d’un funk assumé, tantôt arborant un rock plus classique, s’enfilent sans que l’on ne voit les minutes passées; on en aurait voulu 10 autres. Le groupe joue plusieurs pièces de son dernier album éponyme dont Chalet, Ville Fantombe et Chandail Principal. 

Photo par Alex Apostolidis

La satisfaction de la foule du La Tulipe est palpable. Nommé 3 fois au gala de l’ADISQ (dont Découverte de l’année et Groupe de l’année), le groupe de jeunes est sur une lancée, c’est évident. Leur musique pleine de textures, de couleurs et de charmants couplets les mènera loin; on a hâte de voir ce qu’ils nous réservent pour le futur.

Photo par Alex Apostolidis

Arrivent finalement sur scène Marie-Pierre Arthur et son groupe, celui-ci composé de son conjoint François Lafontaine (voix et claviers), Robbie Kuster (batterie), Nicolas Basque (guitare), Adèle Trottier-Rivard (voix et claviers) et Lisa Iwanycki Moore (voix et claviers). Pour son dernier concert de la tournée Des feux pour voir, l’autrice-compositrice-interprète en met plein la vue. Le spectacle plus rock que ce à quoi on s’attendait débute avec La guerre et Dans tes rêves. La chanteuse dit à son public qui la chérit déjà: « On va vous faire un show de toutes nos forces! »

Même si l’expertise de l’ensemble nous promet qu’on est entre bonnes mains, un détail accroche notre attention: les jeux de lumière de style stroboscope (on ignore pourquoi) sont présents du début à la fin du spectacle, mis à part sur les chansons plus douces. On comprend ce qu’ils voulaient faire avec un éclairage du genre, mais on doute que ce soit réussi.

Tiens-moi mon coeur est notre piste coup de coeur non seulement pour la maîtrise de la chanson par le groupe et sa chanteuse, mais aussi pour son fils, Léopold, qui vient danser sur scène. Le moment est touchant, et on se rappelle ô combien il est bon de voir Marie-Pierre faire ce qu’elle fait de mieux; conquérir son public à grands coups de notes parfaites tant à la basse qu’avec sa voix.

 

Du côté du Ministère

Après une heure en compagnie de la chanteuse et de ses musiciens au La Tulipe, on se dirige vers le concert de Doohickey Cubicle et de Tess Roby au Ministère. On manque malheureusement la prestation de POETESS parce que malgré la marche rapide entre le La Tulipe et le Ministère, l’auteure de ces lignes n’a que de très courtes jambes.

Photo par Jillian Goldenberg

On arrive dans une salle à moitié pleine face au groupe vancouvérois Doohickey Cubicle. Les artistes Alli Deleo (voix et claviers), Francis Hooper (voix, claviers, guitare), Kay Murphy (saxophone), Eliza Niemi (basse) et Kai Basanta (batterie) sont timides, mais on apprécie leurs petites blagues entre les chansons. Leur musique est un heureux mélange d’une pop planante qui rappelle celle de Clairo et de tonalités jazz. Les chansons Sign Here et Airbag sont nos favorites. Cependant, une présence plus assumée de chacun des membres leur aurait probablement été bénéfique; on les perd à quelques reprises aux extrémités de la scène.

Photo par Jillian Goldenberg

Après une attente un peu trop longue, Tess Roby foule les planches avec ses nouveaux musiciens Nick Schofield et Yolande Laroche. On comprend vite que la jeune Montréalaise est une perfectionniste: sa musique électro vaporeuse nous transporte dès la première note et rien n’est laissé au hasard. La salle s’est vite remplie et transformée en un public épris de la jeune prodige.

Photo par Jillian Goldenberg

Pour un premier concert en deux ans, Tess Roby est déstabilisante dans son savoir-faire. « Je me sens vraiment bien sur scène ce soir, c’est plutôt rare », dit en anglais la jeune artiste entre deux éclats de rire inhibés. En plus des chansons de son premier album Beacon (Ballad 5, Catalyst) elle nous livre un extrait de son prochain opus à paraître en avril prochain. Elle devient émotive et remercie la foule après chaque piste. La musique de Roby est magnifique et on se laisse planer sur les airs aériens et sa voix cristalline.

On sort de cette quatrième soirée de POP Montréal apaisé par la dernière performance, comblé par le talent de tous ces artistes canadiens.


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