Russian Circles

Russian Circles et King Woman à la Sala Rossa | Meh…

Si y’a une chose qui est propre au post-rock, c’est le crescendo: les chansons sont bâties en crescendo, les albums sont pensés en crescendo. On aurait donc eu le droit de s’attendre à ce que la soirée de Russian Circles monte elle aussi en intensité pour atteindre un peak. Mais non, c’est resté plat.

Pourtant le show affichait complet. D’habitude, c’est synonyme d’ambiance survoltée, non? Une salle comble égale normalement des gens enthousiasmés d’être là. Mais l’effet que ça a eu hier, c’est surtout de créer un environnement bruyant. Beaucoup de gens qui parlent pas mal fort pendant que se démène Kristina Esfandiari, frontwoman du groupe doom King Woman, qui fut tout de même un des points forts de la veillée.

La musique ultra pesante et lente de King Woman réussissait, malgré le placotage, à s’imposer. Probablement que le fait que Kristina n’était pas présente sur la scène mais plutôt par terre, au milieu de la foule, à chanter/gueuler en oscillant, aidait à garder l’attention du public.

Ce n’était pas parfait. Le drummer était un peu maladroit et le son aurait pu être plus fort, mais c’était somme toute une assez bonne performance.

Puis arrivèrent Russian Circles, qui eux n’ont absolument pas de problème de volume ou de percussions. Au contraire, dès les premières notes, on comprend qu’on vient de changer de ligue. Tout est plus précis, mieux exécuté, tight.

Mais malheureusement, l’exactitude technique, c’est pas assez pour garder un niveau d’intérêt bien haut pendant une heure et demie. Si oui, c’est impressionnant d’entendre de bons musiciens, Russian Circles ne sont quand même pas les plus grands prodiges de leur genre, et comme ils ne sont que trois gars qui bougent à peine, ne parlent pas, ne chantent pas et fixent leur instrument à peu près tout le temps, c’est dur d’être captivé par la performance.

Meh.

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