Le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui existe depuis près de cinquante ans, et présente à Montréal des pièces de théâtre, exclusivement québécoises et canadiennes d’expression française. Plus de 300 productions y ont vu le jour. Sylvain Bélanger et Etienne Langlois dirigent conjointement le Théâtre d’Aujourd’hui.
La salle principale peut accueillir 250 personnes par représentation. Une deuxième salle s’y ajoute, plus petite, nommée la salle Jean-Claude- Germain.
Avec son titre et son synopsis intriguant, il était difficile de savoir à quoi s’attendre en allant voir la pièce Queue cerise, présenté au Théâtre d’Aujourd’hui. Avec un texte senti et bien écrit, mais sans fil conducteur précis et bien tracé, Amélie Dallaire est arrivée à faire voyager le public dans le subconscient de ses personnages et à le faire passer par toute une gamme d’émotion.
À la base, c’est une histoire bien simple : celle de Michelle, nouvellement employée dans un lieu de travail où elle est complètement déstabilisée parce qu’elle ne comprend pas son emploi. Amélie Dallaire, qui signe les textes, aime jongler avec l’inconscient et le réel et bascule dans l’absurde et l’humour pour surprendre le public en partant de ce court synopsis. Entretien avec l’auteure de la pièce Queue cerise, passionnée par l’univers du rêve.
Voilà que le Loup bleu remet le coup avec une autre réinterprétation d’une œuvre célèbre et prend d’assaut les planches du Théâtre d’Aujourd’hui. Après s’être attaqué au Discours de la méthode de Descartes, le sympathique loup s’est tourné cette fois vers Tolstoï et sa magistrale saga de 2000 pages Guerre et paix résumée en 90 minutes. Au programme : la Russie du 19e siècle, des batailles sanglantes, de l’amour et de la philosophie sur fond de politique.
J’accuse d’Annick Lefebvre est de ce genre de pièces qu’on attend avec impatience. La salle pleine à craquer en faisait bien la preuve. Il suffit de lire le synopsis accrocheur pour être intrigué : « Elles sont cinq. Elles ragent ». Et il y a cette distribution, très solide, avec ces cinq actrices de talents dont la réputation n’est plus à faire. Le pari est somme toute risqué, cinq monologues en deux heures… Pari risqué qui, malgré quelques anicroches, est réussi avec brio.
La compagnie de théâtre de la Banquette arrière envahit la scène du Théâtre d’Aujourd’hui dans une satire pseudoburlesque sur la Rome antique. Damnatio Memoriae est de ce genre de spectacle indéfinissable : trame historique sur fond d’humour caricatural agrémenté de chansons et de numéros de danses. Folie déjantée et humour absurde sont-ils synonymes d’une bonne soirée pleine d’éclats de rire?
Jeudi soir avait lieu, au théâtre Aux Écuries, le Gala des Cochons d’Or qui récompense les artistes du regroupement Carte Prem1ères. Au rythme des mots et de la musique électro d’Elkhanna Talbi et de Mykalle Bielinski, les cochons dorés furent distribués. Ici, pas de compétition, on célèbre le talent et le travail des artisans. Une soirée pour se donner de l’amour, se dire bravo et lutter contre le cynisme!
Sasha Samar raconte, de son enfance au moment où il quittera l’Ukraine. Moi, dans les ruines rouges du siècle une fresque, sur la Russie et le récit d’un jeune homme, qui défilera sous nos yeux avec humour, candeur et sensibilité. Tout au long de la soirée, larmes et éclats de rire s’entremêleront.
L’analogie se décline ainsi durant les deux heures de spectacle, allant de l’enfance à l’adolescence, où l’on voue un culte au premier amour, qui devient Dieu à son tour, pour finir par ne plus croire en rien, désillusionné…
En résidence au Théâtre d’Aujourd’hui, Trois Tristes Tigres présentent leur nouvelle création, Moi, dans les ruines rouges du siècle, directement inspiré de l’histoire de Sasha Samar, un acteur montréalais d’origine ukrainienne. Olivier Kemeid signe le texte et la mise en scène de ce récit bouleversant, raconté sur scène par Annick Bergeron, Sophie Cadieux, Geoffrey Gaquère, Robert Lalonde et Sasha Samar lui-même.