Slash

Slash (avec Myles Kennedy and The Conspirators) au Métropolis : Que le Rock soit…

Accompagné de Miles Kennedy and The Conspirators, le guitariste mythique des Guns’n’Roses, Slash, a électrifié le Métropolis complet dans un deux heures de rock intense et en haut de (sa) forme.

 


Une icône, un symbole, une légende, un guitariste parmi les plus célèbres. Un nom de la six cordes. Il est 21h, nous sommes le 24 septembre, les lumières s’éteignent, et sous une ovation d’un Metropolis plein à craquer, la bande à Slash débarque sur scène.

Chapeau haut-de-forme, tignasse frisée, lunettes de soleil aviateur, pantalons de cuirs et Lespaul portée assez basse : pas de doute, c’est bien lui, en chair et en os devant nous : le seul et unique Slash. Et qu’est-ce que ça joue ! Un début avec le très bon et puissant You’re a lie, suivi directement d’un petit Guns’N’Roses : Nightrain!

Alors que le public est déjà en feu,  ça envoie aussi du très gros son sur scène. Le volume est fort, et c’est bon comme ça. La Gibson crache du rock’n’roll à souhait, et l’homme est en grande forme pour le bonheur de tous. On n’a pas pensé une seule fois au fait qu’il a 50 ans.

 

En bonne compagnie

Le chanteur Miles Kennedy assure une excellente performante (mais peu de communication avec le public), comme sur le superbe titre Back From Cali, où Slash l’avait invité à chanter pour la première fois sur un de ses albums. Une collaboration qui allait s’avérer fructueuse, formant aujourd’hui un duo d’enfer sur scène avec The Conspirators.  On a aussi droit à un très bon extrait du projet Slash’s Snakepit, Serial Killer. Et encore un solo magnifique.

Le reste de la troupe donne aussi un excellent show, notamment le bassiste et chanteur Todd Kerns. Ce dernier assure d’excellent chœurs, et prendra même la place de chanteur principal le temps de Doctor Alibi (originalement chanté par Lemmy de Motörhead sur l’album), ainsi que sur la bombe qui suivra : Welcome To The Jungle. Inutile de dire que c’est la folie dans la salle lorsque Slash balance le riff d’un des plus grand succès des Guns.

Et c’est particulièrement sur le classique Civil War qu’on ne peut qu’apprécier à quel point la voix de Miles Kennedy se prête à merveille sur certains titres des Guns’n’Roses. Après un autre extrait de l’album World On Fire, retour dans les années 80 avec Rocket Queen. Slash se pose alors sur le côté de la scène, pied sur une des ses pédales wah-wah, et nous emporte dans un splendide solo, une leçon de rock incroyable. Commençant très bluesy avec un petit son crunch, il tricote et tourne dans ses gammes pendant de longues minutes, pour graduellement monter en intensité, de plus en plus fort, de plus en plus rapide, de plus en plus aigu, pour exploser en fin de Rocket Queen. Époustouflant. Et ce n’est pas fini.

 

Sortez les classiques !

Après le superbe Anastasia, Slash enchaîne directement un des licks de guitare les plus célèbres au monde : Sweet Child O Mine. Et là, cher lecteur, tu auras beau avoir vu les meilleurs hommages au monde, ou même Axl Rose et ses  excellents musiciens (qui eux ont le droit de s’appeler « Guns’n’Roses) »,  jamais tu n’entendras une telle performance : ce son, ce feeling, cette manière d’utiliser la wah-wah, ce toucher, cette émotion. Unique, fantastique, avec un des plus grands solos de l’histoire du rock en direct sous nos yeux ébahis et nos oreilles comblées.

S’en suit Slither, un des meilleurs titres de l’époque du groupe Velvet Revolver, et les musiciens quittent la scène avant de revenir pour un court rappel : Paradise City. Ou comment conclure en beauté deux heures de concert de Slash.

Alors que le public exulte et chante de toute son âme, une explosion de confettis rouges fait pleuvoir le final monstrueux de la chanson sur un Métropolis en fusion. Slash prend le micro et nous adresse un « Merci beaucoup Montréal ! » en français SVP, avant de saluer avec Miles Kennedy et The Conspirators.

Chapeau bas, ou plutôt haut-de-forme, pour un très grand guitariste qui nous a emporté pendant deux heures avec une excellente grille de chansons, puisant dans le meilleur de sa carrière, tous groupes confondus. Le tout sublimé par une synergie parfaite avec Miles Kennedy and The Conspirators. Bravo.

 

The Last Internationale

La première partie était assurée avec brio par les New-Yorkais The Last Internationale. Emmenés par la voix excellente de Delila Paz, les américains ont envoyé leur rock aux saveurs d’années 70 pendant 30 min avec un très bon groove. Mention spéciale à la superbe reprise de Neil Young, Hey, Hey, My, My.

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