Sublime With Rome

Sublime with Rome au Métropolis | Un brin d’été en novembre

Quand un groupe devient quasi-mythique après la mort soudaine de son chanteur charismatique, est-ce qu’il devient intouchable? La formation ska punk Sublime a surmonté cet obstacle en s’équipant d’un jeune chanteur et en même temps d’une deuxième moitié de nom. Après l’enregistrement de deux nouveaux albums, Sublime with Rome se compose maintenant du chanteur et guitariste Rome Ramirez, du bassiste d’origine Eric Wilson et du batteur de renommée Josh Freese, qui a déjà dépanné entre autres Weezer et Devo, en remplacement du batteur d’origine Bud Gaugh.

Même avec « with Rome » dans le nom du groupe, les comparaisons sont inévitables puisque les setlists des spectacles se composent très majoritairement de chansons de la première mouture de Sublime.

 

Sublime est mort…

Dès les premières notes de Date Rape, la foule se déchainait dans un moshpit intense qui a duré jusqu’à la toute fin. Comme cette chanson est remplie de paroles aussi choquantes qu’amusantes, la foule ne manquait pas de crier avec joie « He now takes it in the behind! » chaque fois qu’il le fallait.

Sur la scène, le soleil-visage-champignon iconique de Sublime trônait en arrière-plan, mais cette fois-ci revisité et entouré de quelques vagues et de feuilles de pot, évidemment. Que ce soit dans son image, ses paroles ou son odeur corporelle, Sublime with Rome ne peut nier son amour pour la marijuana. C’était justement après Smoke Two Joints que la foule en délire s’est étiré les bras pour atteindre Rome la vedette. « Holy fucking shit », qu’il a trouvé comme réponse. 

Sur des grands classiques comme Wrong Way et Doin’ Time, les spectateurs surexcités sautaient dans tous les sens, faisaient du bodysurfing et chantaient toutes les paroles par cœur. Autre classique important, Badfish était accompagné d’une vague de briquets allumés et s’est terminé en acclamation hystérique. Rome n’a pas pu s’empêcher de réclamer un appareil photo à son équipe pour garder un souvenir de ce public frénétique. « Cause you’re fucking beautiful! »

Toujours exalté, le public continuait de bodysurfer même pendant le silence de l’entracte juste avant le rappel. La finale grandiose composée de What I Got et Santeria a plongé la foule en transe. Moment punk : les très nombreux bodysurfeurs présents partout en même temps causaient visiblement des maux de tête aux gardiens de sécurité. 

 

Vive Sublime with Rome!

Un tantinet moins punk et ska que Sublime, Sublime with Rome compose des pièces festives au son plus pop et moderne. Avec une volonté de poursuivre l’héritage de Sublime tout en innovant comme un nouveau groupe à part entière, la formation possède déjà l’essentiel : des pièces accrocheuses et des shows joyeux et exaltés.

Décédé en 1996 à l’apogée de Sublime, Bradley Nowell a laissé de grands souliers à remplir. Avec sa bédaine et ses tatouages, mais surtout son amour du punk et du ska et sa voix similaire à celle de Bradley, Rome a su prendre le relai (ou le fardeau) avec du courage et une énergie contagieuse qui sait faire bouger un public. En effet, les spectateurs connaissaient et adoraient déjà les compositions propres à Sublime with Rome comme Wherever You Go, You Better Listen, Sirens et le morceau punk Panic.

Juste avant de quitter la scène, Rome en a profité pour séduire les fans une dernière fois avec le lancer de la setlist, tel un bouquet de fleurs. Loin d’être fatiguée, une grande partie de la foule est même restée un peu plus longtemps pour danser sur Girls des Beastie Boys alors que les lumières se rallumaient.

 

Liste des chansons

  1. Date Rape
  2. Smoke Two Joints
  3. Wrong Way
  4. 40oz. to Freedom
  5. Pawn Shop
  6. Wherever You Go
  7. You Better Listen
  8. April 26, 1992
  9. We’re Only Gonna Die For Our Own Arrogance
  10. Panic
  11. Scarlet Begonias
  12. Work That We Do
  13. Doin’ Time
  14. Badfish
  15. Let’s Go Get Stoned
  16. ?

Rappel :

  1. STP
  2. Sirens
  3. What I Got
  4. Santeria

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