Black Dahlia Murder

Critique | The Black Dahlia Murder et Skeletonwitch au La Tulipe de Montréal

The Black Dahlia Murder et Skeletonwitch, la veille de l’Halloween, au La Tulipe, sur papier c’est un excellent plan pour se préparer à la fête de toutes les peurs. Malheureusement, malgré le timing, et malgré l’enthousiasme des quelques personnes déguisées, la soirée aura été un brin décevante.

Pas que les prestations furent mauvaises, au contraire, même que la performance de The Black Dahlia Murder a été exemplaire. Les cris de Trevor Strnad, le chanteur (qu’on pourrait se plaire à appeler le « Jack Black du métal »), sont plus puissants et contrôlés que jamais. Bien plus qu’ils ne l’étaient sur les premiers albums de la formation. Et Strnad aidait aussi des gens à monter sur scène en vue de stage dives, ce qui aura grandement contribué à déchaîner la foule.

Certains des spectateurs sont même montés sur scène pour donner des offrandes au groupe. Le genre d’offrandes qui se fume et qui ne s’offre pas vraiment en public, mais quand même, on dit que c’est l’intention qui compte.

Ajoutés à cela quelques « tabarnack » bien placés, une salutation à Despised Icon (dont certains membres se trouvaient d’ailleurs à l’arrière-scène), des solos précis et un bon choix de chansons incluant autant de nouvelles pièces telles l’hommage à Evil Dead qu’est Raped in Hatred by Vines of Thorn que de classiques comme Statutory Ape.

Tout ça en plus d’une intervention d’un des guitaristes qui demandait aux deux gars déguisés en He-Man et Skeletor de montrer l’exemple et de se bouger un peu.

« Vous êtes les maîtres de l’univers, après tout. Et d’ailleurs, merci d’être venus, on est des gros fans de vous. » Dit-il.

Mais voilà, la foule, si déchaînée à la fin, était tout de même peu compacte et, de ce fait, timide.

Les têtes auront bien hoché pendant la prestation de Skeletonwitch, mais la formation n’aura tout de même pas réussi à faire approcher la masse qui se terrait au fond de la salle.

Pas plus que ne l’avait réussi auparavant Fallujah, jeune formation n’ayant qu’un seul album complet et quelques EPs derrière la cravate. Ceci étant dit, avec sa virtuosité et son visible talent de composition, le groupe reste tout de même la surprise de la soirée.

Ils étaient précédés du jeune quintette death/thrash Noisem, dont le premier album Agony Defined est une très réussie adaptation moderne du death metal de la vieille école.

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