The Cat Empire à Montréal, Ottawa et Baie-Saint-Paul | Entrevue avec Harry James Angus

La formation australienne The Cat Empire est de retour au Québec pour une série de concerts qui débutait mardi, avec une supplémentaire au Métropolis.  Sors-tu.ca a profité de l’occasion pour rencontrer le trompettiste et chanteur Harry James Angus, qui nous parle du nouvel album Steal the Light et du rapport particulier du Cat Empire avec le Québec, tout ça dans un français franchement admirable.

Australien anglophone, Harry James Angus a appris les rudiments du français lors d’un échange étudiant, en France, il y a plusieurs années. « J’ai beaucoup oublié, mais à chaque fois que je reviens à Montréal pour faire des concerts, ça revient un peu, très très lentement. Et puis lorsque je reviens chez moi, ça disparaît encore. Il faut pratiquer », soulignait-il après l’entrevue. Il se disait toutefois fier d’avoir accordé plusieurs entrevues complètes en français lors de son passage en ville, mardi.

Il faut dire que le rapport de The Cat Empire avec le Québec est plutôt unique. La bande revient constamment donner des concerts dans la Gaule américaine.

Tout a commencé lors du Festival de Jazz de Montréal, en 2006, lorsque le groupe a donné un grand concert gratuit sur la grande scène extérieure. « Même avant cela, nous avions donné un concert à Burlington, au Vermont. Il y avait peut-être douze personnes, ça s’annonçait pour être un concert déprimant et nul. Et puis, au milieu de la prestation, il y a une quarantaine de personnes qui sont entrés dans la salle, qui avaient conduit de Montréal. Ils sont venus et ils connaissaient toutes les paroles, alors que c’était notre première tournée en Amérique du nord, personne ne nous connaissait. Après ça, on s’est dit qu’il fallait revenir au Québec… et ça a marché! »

Cette fois, The Cat Empire vient au Québec avec deux concerts prévus à Montréal (mardi dernier, et ce vendredi soir, au Métropolis), ainsi qu’un autre au Bluesfest d’Ottawa (ce soir, jeudi 4 juillet) et au Festif! de Baie-Saint-Paul, le 28 juillet prochain. Une autre surprise pourrait s’ajouter à cette liste…

 

Steal the Light : retour au ton plus joyeux

Au sujet de l’approche plus pop, joyeuse et lumineuse du nouvel album Steal the Light (lancé ce printemps), Harry James Angus admet que le groupe a voulu revenir aux sonorités des premiers albums. « Ça fait 10 ans que nous sommes un groupe, et nous avons 5 albums. Mais je crois que les deux premiers albums, ce sont ceux-là que les fans emmènent avec eux, c’est ça l’histoire du groupe pour eux. Alors oui, nous voulions faire plaisir aux fans, mais aussi, c’était la réalisation que le groupe a quelque chose de beau, de joyeux et qu’il fallait miser là-dessus ».

Le trompettiste admet même que le groupe se cherchait au cours des dernières années, avant de revenir à la bonne vieille recette initiale.  « Nous étions un peu confus. Nous voulions changer, ne plus être ce qui avait pourtant fonctionné. Et pour ce nouvel album, comme groupe, nous étions en accord que l’idée était de faire danser les gens qui l’écoutent. C’est quelque chose de simple, mais il fallait y revenir. »

Même si « c’est difficile d’être joyeux et cool », comme le souligne Harry James Angus, la bande a opté pour cette approche. Qui plus est, The Cat Empire est revenu à un mode d’écriture plus simple, davantage axé sur les compositions d’Angus et de son homologue Felix Riebl, alors que les autres musiciens contribuent aux arrangements, ce qui a l’effet d’une « mutation des chansons ». « Avec l’album précédent, Cinema, c’était vraiment une expérimentation de démocratie dans le groupe. Un peu comme dans Some Kind of Monster, le documentaire sur Metallica, où ils font pratiquement une conférence pour déterminer une rime ! Ce n’était pas aussi pire que ça, mais c’était la démocratie. C’était une bonne expérience, mais cette fois, pour Steal The Light, nous nous concentrions davantage sur les chansons, peu importe qui les écrivaient. C’était un processus plus simple, naturel et spontané ».

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