Cat Empire

The Cat Empire au MTELUS | Que la fête fut belle !

Qu’on se le dise d’entrée, The Cat Empire sont parfaits sur scène et les Australiens l’ont prouvé une nouvelle fois hier soir à Montréal. Dans le cadre de leur tournée mondiale Stolen Diamonds, ils auront enthousiasmé un MTELUS rempli à pleine capacité. Ils récidivent ce soir pour une dernière date sur sol montréalais.

« I know it’s MTELUS, but Metropolis means a lot to me ». À de nombreuses reprises, c’est avec aisance que le leader vocal Felix Riebl répetera l’amour que porte The Cat Empire pour Montréal. Face à une foule en délire, sa bande et lui-même se rappelaient au bon souvenir leurs différents passages ici, que ce soit à Osheaga ou au FIJM. Vouant avec sincérité la vivace scène musicale de la métropole canadienne, les Australiens auront donné raison à ce propos en s’imposant ce soir comme un groupe à définitivement voir sur scène une fois dans sa vie.

Arrivée en toute simplicité

C’est Neal Frances qui ouvrait la soirée de sa folk/pop aux allures de Paolo Nutini. À l’aise derrière son piano, le surprenant chanteur dévoila aux curieux des pièces ensoleillées qui se mariaient parfaitement avec la vibe de la soirée.

Quelques vingt minutes plus tard, The Cat Empire s’empara de l’espace scénique dans une décontraction totale, à l’image de l’esprit qui anime leur ville d’origine, Melbourne. Sans extravagance, c’est en toute simplicité que les huit membres prennent place derrière leurs instruments pour y interpréter Ready Now, une pièce toutefois peu entraînante. Manquant d’aplomb en concert, le quatrième titre du récent Stolen Diamonds n’est pas la meilleure entame possible, mais elle aura le mérite de rendre les suivantes nécessairement meilleures.

Une coordination parfaite

Pour décor, trois drapés traversent de haut en bas le fond de scène. S’illuminant dans une palette de couleurs oscillant entre l’orange sanguine, le bleu azur et le vert émeraude, ils illustrent dès l’entame du spectacle la musique chaude caractérisant le répertoire de The Cat Empire. S’enchaînent dès lors, dans un marathon à durée parfaite, des nouvelles chansons du récent disque, mais aussi des iconiques compositions du groupe dans un délire sans nom. La foule sautera sans relâchement une heure et demi durant, tout en reprenant la trame des refrains les plus significatifs du groupe. Un moment exquis pour tout mélomane un tantinet fêtard.

 

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Avec Wolves, Sol y Sombra qui fait voyager à Cuba, puis Stolen Diamonds, l’ambiance devient très vite festive, contrastant avec la froideur qui sévit durant l’hiver à Montréal. Les trois cuivres accentuent dès lors des rythmes variés en symbiose avec les effluves de percussion de l’excellent batteur Will Hull-Brown et de Felix Riebl qui s’assied parfois derrière son trio de congas.

Dans une spontanéité semblable à une grosse jam entre amis, le trompettiste Harry James Angus s’en viendra ensuite sur le devant de la scène pour y dévoiler sur How to Explain? une voix puissante qui incarne parfaitement le caractère latin/jazz de certaines autres pièces du groupe comme Daggers Drawn. Il verra les deux autres cuivres qui l’accompagnent se joindre à lui dans une série de 4×4, ce modèle d’improvisation qui donne à tour de rôle carte blanche au musicien pendant 4 mesures.

Improvisations et spontanéité au menu

Dans la poursuite de la soirée, le titre Oscar Wilde, du nouvel album, viendra calmer quelque peu la cadence en offrant de belles couleurs musicales inspirées des îles avant que Call Me Home et Daggers Drawn rendent complètement dingue le public. Certains commencent à surfer sur le monde, d’autres démarrent un mosh pit. Tout le monde est souriant, des regards complices s’échangent entre ces gens qui danse malgré eux de façon totalement désynchronisées. Mais qu’elle fut joyeuse, cette désynchronisation!

 

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The Cat Empire, eux, ne le seront pas. Bien au contraire. Durant tout leur spectacle, le groupe australien aura su improviser, démontrer qu’un spectacle n’est pas réglé comme une machine. Il peut même laisser place à la surprise comme le fût ce solo hallucinant aux platines par le DJ maison Jamshid « Jumps » Khadiwhala sur In My Pocket. En s’aventurant sur divers genre musicaux, du jazz au reggae en passant par la musique latine, The Cat Empire s’empare de tout un univers qui lui est propre, et qui fait inévitablement danser.

Le rappel prouvera ces dires. D’une puissance sans pareil, les Australiens reviendront sur trois titres qui ont marqué leur grande discographie avec Bulls, l’excellente The Chariot et enfin Kila. De quoi mettre définitivement le public de bonne humeur.

Au sortir d’un concert pareil, on se dit que oui, la musique est belle et bien vivante. Tout comme nous autres. 

 

Liste des chansons

  1. Ready Now
  2. Wolves
  3. Sol y Sombra
  4. Stolen Diamonds
  5. How to Explain?
  6. Oscar Wilde
  7. Call Me Home
  8. Daggers Drawn
  9. Two Shoes
  10. Brighter Than Gold
  11. Anybody
  12. Steal the Light
  13. In My Pocket
  14. All Night Loud
  15. Still Young

Rappel

  1. Bulls
  2. The Chariot
  3. Kila

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