The Interrupters

The Interrupters au MTELUS | Toujours autant allumés

Ce 3 novembre, alors que certains passaient leur dimanche soir tranquillement devant Tout le monde en parle, d’autres s’étaient donné rendez-vous au MTELUS pour se déchaîner devant le groupe de ska-punk californien, The Interrupters!

C’était plein! Vous voyez, quand vous dites à votre ami « juste un fond » et que celui-ci vous sert un verre jusqu’à ras bord, à tel point que le moindre mouvement peut faire vibrer son contenu comme dans Jurassic Park? Hé bien le MTELUS, c’était pareil au niveau de la fréquentation. Du monde à gauche, du monde à droite, du monde en haut, en bas… Bref du monde partout! Mais bon, vu que la vie elle-même trouve toujours un chemin, j’arrive tout de même à me frayer un passage jusqu’à la console de son, pour profiter du spectacle.

Une mise en scène intelligente

Le groupe fait une entrée fracassante dans un contre-jour artificiel, avant que The Interrupters ne switchent sur on et que les pleins feux soient sur les musiciens et la chanteuse Aimee Allen, qui saisit le micro pour lancer A Friend Like Me. L’ambiance est lancée! Et vas-y que ça skanke de toute part! Coudes gauche/genoux droit, et on inverse! Alors que le groupe se lance dans sa prestation, on aperçoit de part et d’autre de la scène ainsi qu’en avant, des promontoires sur lesquels les musiciens vont et viennent durant les titres. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça rajoute beaucoup de mouvements et de fluidité sur la scène. Surtout pour la chanteuse, qui s’en donne à coeur joie à sauter partout et descendre même en bas de la scène! Les tubes s’enchaînent, comme Take Back The Power ou encore On a Turntable, avec notamment une reprise bien ska avec trombone et tout de Bad Guy de Billie Eillish. L’énergie y est, tout le groupe est à fond, et le son est vraiment de bonne qualité. Mais si on voulait pinailler, on pourrait dire que le show est un poil trop rodé, genre grosse machine américaine, ce qui fait qu’on apprécie la musique mais on n’est pas véritablement surpris non plus. Enfin, pas dans la grosse première moitié.

Une affaire de famille

En effet, outre la chanteuse Amy Allen, le reste du groupe se compose de la fratrie Boniva avec Kevin à la guitare et les jumeaux Jesse et Justin, respectivement à la batterie et à la basse! Entre les chansons, Kevin se partage le micro avec la chanteuse pour lancer quelques anecdotes ou exprimer son plaisir d’être là. En tout, c’est 22 chansons que le groupe interprétera et pour être honnête, on ne voit pas le temps passer. En particulier pendant She Got Arrested et la chanson de conclusion, leur plus gros tube à date, She’s Kerosene laissant un MTELUS on ne peut plus ravi!

Au final, un concert très bien exécuté, peut-être trop, qui manque un petit peu de surprise, mais en tout cas pas de sincérité.

Oktoberfest

Avant The Interrupters, ce sont les groupes Sharp/Shock et Skinny Lister qui ont été chargés de chauffer la salle! Si je suis arrivé trop tard pour le premier, le second a bien rempli sa mission, en proposant un folk-punk sympathique, très imprégné de ses influences d’Allemagne, dont il est originaire. Ça donnait un petit côté fête bavaroise/Oktoberfest pas piqué des hannetons, qui fait qu’on ne regrette pas sa soirée!

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