The Tea Party

The Tea Party au MTELUS | Soirée rock pour les nostalgiques des années 1990

Vendredi soir, Jeff Martin et ses deux acolytes du groupe The Tea Party sont débarqués au MTELUS pour en mettre plein la vue à tous, dans le cadre de la tournée Black River. Si la bande de l’Ontario s’est fait plus discrète dans les dernières années, cela n’a eu aucun impact sur le groupe, bien au contraire. Intensité, grands succès et anecdotes étaient au rendez-vous.


De l’ambiance du début à la fin

Dès qu’on met le pied dans le MTELUS, les Hotel California, The Sound of Silence, Knockin’s on Heaven’s Door et autres classiques qui vieillissent bien – versions originales, bien entendu – nous mettent dans l’ambiance. À 20h bien précise, c’est avec un gros « Bonsoir! » débordant d’enthousiasme que les gars de The Proud Sons embarquent sur scène. Dès les premiers accords de Rolling Stone, on comprend bien l’essence tantôt rock, tantôt un peu plus country de la formation manitobaine. Entre les six morceaux qu’ils ont présentés, ils ont pris le temps de raconter qu’ils avaient enregistré leur EP au même studio qu’un certain Elvis, au Tennessee… un de leur rêve enfin réalisé!

La bande de The Proud Sons a ponctué sa performance de quelques « merci beaucoup », ne manquant pas de saluer au passage les gars de The Tea Party, cachés quelque part en coulisse. Une demie-heure plus tard, ils quittaient la scène et une foule bien réchauffée fin prête à accueillir la tête d’affiche.

 

Place à The Tea Party

Quelques instants plus tard, Jeff Martin, Stuart Chatwood et Jeff Burrows font leur apparition sur scène. Le décor est plutôt sombre, on retrouve une toile à l’effigie de la tournée Black River, à l’arrière-plan. Seul un jeu de lumières vient compléter le tout. Disons qu’avec toute l’intensité du groupe, le décor est bien secondaire…

Pour les plus curieux qui avaient pris le temps de regarder la liste des chansons des spectacles précédents, il était difficile de prédire l’allure du spectacle. Si certaines pièces revenaient d’un concert à l’autre, notamment The Bazaar, Psychopomp, Black River et Tempatation, les musiciens semblent adapter leur grille de chansons selon l’inspiration du moment. Cela laisse amplement de place pour offrir quelques-uns de leurs succès, mais aussi pour surprendre le public. Chose certaine, on pouvait s’attendre à un solide spectacle. Et ils n’ont pas déçu. En effet, chacune des pièces a su mettre en évidence le talent de chacun des musiciens. Si Jeff Burrows et la batterie étaient à l’honneur dans Psychopomp, la guitare l’a été à son tour sur Correspondences et The Ocean at the end. De son côté, Stuart Chatwood s’est démarqué tant à la basse qu’aux claviers. Un trio gagnant, définitivement.

Nouvelle chanson, même mordant

Après avoir enchaîné Writing’s on the Wall et The Bazaar, Jeff Martin a pris une petite pause, le temps de présenter une nouvelle chanson. Il raconte tout bonnement que dans leurs derniers concerts, il demandait aux gens de ranger leurs cellulaires et de ne pas les filmer, le temps de la pièce. Comme elle est encore nouvelle, il voulait s’assurer qu’aucune trace n’existe sur les médias sociaux, au cas où ça ne serait pas bon. Le morceau semble toutefois à point puisqu’il a incité la foule à sortir leurs appareils. « Now it doesn’t suck, so put your phones out and let’s show the rest of the world what they’re missing« , s’est-il exclamé! Il n’en fallait pas plus pour que le MTELUS se retrouve éclairé d’une « douce » lumière pour que Way Way Down débute, confirmant du même coup que le groupe, qui soulignera son 30e anniversaire dans quelques mois, n’a pas perdu son mordant.

Jeff Martin, maître conteur

Entre chaque pièce, le leader du groupe raconte quelques courtes anecdotes, naviguant ainsi habilement d’une chanson à l’autre, et ce, tout au long du spectacle. Il fait souvent référence à son amour pour la métropole, disant au passage qu’il n’y vient que lorsqu’il fait beau et que le groupe devrait être de retour à l’été 2020. Il parle aussi de ce qui différencie The Tea Party des autres groupes rock de leur génération, toujours en faisant des liens avec leur matériel. 

Au final, le trio ontarien aura profité de son passage dans la métropole pour revisiter certains classiques de son répertoire, certes, mais également pour insérer quelques extraits de succès bien connus à même leurs pièces. Un petit clin d’oeil à Led Zeppelin avec Kashmir pendant The River, un autre à U2 avec With or Without You pendant Heaven Coming Down, puis au tour de Tool avec Sober durant The River pour finalement terminer avec Heroes de David Bowie lors de la dernière pièce du spectacle, Sister Awake. Après un bon 2h10 d’une solide performance, il était temps de dire au revoir à la foule assurément comblée du MTELUS.

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