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Wonder Trois-Quatre au Petit Campus | « Un trip, équivalent à sauter en parachute! »

Imaginez une fausse émission de radio, devant public, avec un chef d’orchestre, un band et un invité qui improvisent des chansons au gré des thématiques et des genres suggérés par la foule. Imaginez les moments de folie potentiels, les rires et les wow, l’expérience déstabilisante, tant pour les talents impliqués que pour son public… C’est le petit jeu auquel se prête mensuellement Wonder Trois-Quatre depuis maintenant plus de cinq ans. 

* Sautez aux témoignages des invités

Photo de courtoisie.

Photo de courtoisie. Crédit : Hugues Hugues.

Fondé en 2009 par Eric Desranleau, Wonder Trois-Quatre n’est pas qu’un simple spectacle d’improvisation musicale. « L’idée, c’est de faire de l’improvisation musicale, mais pas des jams musicaux. Ça prend vraiment la forme de chansons », explique l’animateur des soirées de Wonder Trois-Quatre, Gaetan Laporte.

« Il fallait établir un moyen de communication musical avec les membres, donc Eric (Desranleau) a inventé une cinquantaine de signes pour communiquer, pour comprendre les notes, les mouvements musicaux ou les rythmes. Ainsi, on tombe dans une façon de faire de la chanson de façon bien découpée, bien claire, de wrapper une pièce musicale ».

Après deux années d’existence à butiner d’une salle à l’autre, Wonder Trois-Quatre avait élu domicile au Cabaret du Mile-End en 2011, et ce, jusqu’en 2014 alors qu’ils ont déménagé leurs pénates au Petit Campus. Une fois par mois, ils s’y produisent avec un invité différent. « C’était un peu notre décision de retourner vers une salle plus petite, mais avec plus de possibilités techniques. On peut mieux respecter le décorum de l’aspect radiophonique, et le Petit Campus a de l’expertise en impro. Leurs techniciens sont prêts à toute éventualité. »

Photo de courtoisie.

Photo de courtoisie. Crédit : Hugues Hugues.

L’équipe de base est costaude : Éric Desranleau (chef d’orchestre), Gaëtan Troutet (clavier), Sylvain Pohu (guitare), Éric Bégin (basse), Benoît Rocheleau (clavier et trombone), Jean-Sébastien Nicol (batterie), ainsi que Sophie Caron et Christian Laporte au chant. « C’est difficile pour les chanteurs de base, admet Gaetan Laporte. Parce qu’ils ont beaucoup de responsabilités sur les épaules, ils ont aussi la responsabilité de trouver les lignes mélodiques et les propos. Ils doivent aussi innover de spectacle en spectacle. Eric va les pousser plus à bout parce qu’ils connaissent tous les signes. Mais les invités, eux, on essaie de les entourer, de les préparer comme il se doit. »

Ces invités mensuels proviennent de divers horizons. Autant des comédiens comme Sophie Cadieux, Sylvie Moreau et Ève Landry y ont pris part, tout comme des musiciens tels que Tomas Jensen, Benoit Paradis, Yves Marchand et Marco Calliari, en passant par de grandes voix comme le baryton Étienne Dupuis ou des humoristes-improvisateurs comme Laurent Paquin, François-Étienne Paré et Frédéric Barbusci.

Les invités se prêtent évidemment au jeu, en « s’inventant une carrière, celle d’un faux auteur-compositeur-interprète ». L’équipe de Wonder Trois-Quatre s’assure de bien encadrer ceux-ci avec une (ou quelques) session(s) de préparation. « On n’est pas là pour que les gens se pètent la gueule. Quand Éric a mis ça sur pied, on voulait en faire une forme de spectacle qui était différent de l’impro classique, c’est-à-dire avec un thème callé, de l’arbitrage… on essayait de ne pas aller là-dedans. D’où l’idée d’une émission de radio « en direct » mais dont les chansons inventées, par le biais des thèmes du public, des genres saugrenus, qui viennent ajouter au défi des musiciens et des chanteurs ».

La prochaine représentation de Wonder Trois-Quatre se tiendra ce dimanche 5 avril 2015, avec Léane Labrèche-D’Or comme invitée.


 

Témoignages:

Ils ont pris part au Wonder Trois-Quatre

 

etienne-dupuis-200Étienne Dupuis

1.  J’ai participé à Wonder Trois-Quart le :  En ouverture de saison 2013-2014, donc septembre 2013, je crois…  Pu trop certain de la date exacte.

2.  En 3 mots, mon expérience a été : survoltée, inimaginable et marquante!

3.  Mon plus grand succès se titrait : « Sylvieman ». Mais avec le recul, mon premier hit « Je suis l’écharde de ton coeur » était pas mal non plus!

4.  Le plus gros défi à relever pour survivre à l’expérience, c’est : de vaincre sa peur d’avoir l’air ridicule!  De toute façon, on a l’air ridicule!  Et honnêtement, ça fait un bon show qu’on soit bon ou non! (Bon, le show est juste bon pour les autres si on n’est pas bon, mais on peut pas tout avoir…)

Commentaires généraux sur votre expérience : C’est un trip, équivalent à sauter en parachute!  L’idée c’est aussi de se laisser guider parce qu’on est quand même extrêmement bien entouré!  Ça fait partie des expériences qui font qu’aujourd’hui, quand je suis nerveux pour monter sur scène faire un rôle important je me dis: « Eille, t’as survécu aux Wonder-Trois-Quatre, faque y’em a pas d’problèmes! »


sylvie-moreau-200Sylvie Moreau

1.  J’ai participé à Wonder Trois-Quart le… :  deux ou trois fois; je ne me souviens pas des dates!

2.  En 3 mots, mon expérience a été :  formidable, drôle et impressionnante !

3.  Mon plus grand succès se titrait : quelques chose comme « les collants rouges »…

4.  Le plus gros défi à relever pour survivre à l’expérience, c’est : bien se souvenir du langage des signes créé par Éric Desranleau!

Commentaires généraux sur votre expérience : C’est un entraînement intense d’actrice et de chanteuse, un défi d’improvisation supérieur…


 

eve-landry-200Ève Landry

1.  J’ai participé à Wonder Trois-Quart le :  Je ne me souviens plus de la date. Désolée.

2.  En 3 mots, mon expérience a été : spéciale, stressante, intense.

3.  Mon plus grand succès se titrait : Je ne me souviens plus du titre exacte mais je m’adressais à un certain Johnny.

4.  Le plus gros défi à relever pour survivre à l’expérience, c’est : de prendre le temps d’écouter la musique, d’accepter qu’il puisse y avoir des silences.

Commentaires généraux sur votre expérience : Je dirais que j’ai eu bien du fun, mais comme j’en ai eu encore plus à la répète, je m’attendais trop à quelque chose de précis… J’ai été déstabilisée, mais super belle expérience tout de même.


francois-etienne-pare-200François-Étienne Paré

1.  J’ai participé à Wonder Trois-Quart le… :  5 octobre 2014.

2.  En 3 mots, mon expérience a été :  grisante, addictive et électrique.

3.  Mon plus grand succès se titrait : Pour une bouteille de rhum ?

4.  Le plus gros défi à relever pour survivre à l’expérience, c’est : apprivoiser le stress. Une fois lancé, c’est beaucoup plus facile.

Commentaires généraux sur votre expérience :  L’atelier préparatoire ne réussit pas totalement à démystifier le processus, mais il fait bien le travail de diminuer la peur. Le soir du spectacle, on a encore quelques questions dans la tête qui se répondent d’elles-mêmes en cours de route.

L’état dans lequel on se trouve au moment de chanter est assez unique. On doit trouver un grand laisser-aller tout en n’oubliant pas les notions de spectaculaire. On a vite envie de faire une deuxième chanson, puis une troisième… et de toutes les faire !


ben-paradis-200Benoit Paradis

1.  J’ai participé à Wonder Trois-Quart le… :  2 novembre 2014.

2.  En 3 mots, mon expérience a été :  effrayante, drôle et jouissive.

3.  Mon plus grand succès se titrait : Je me souviens plus du titre mais c’était une chanson à propos de mal de bloc, d’aspirine et d’une épidemie de lendemains de veille, à la manière de Léo Ferré!

4.  Le plus gros défi à relever pour survivre à l’expérience, c’est : ne pas anticiper, ne pas mouiller ses shorts en écoutant les chanteurs officiels du band qui sont carrément hallucinants!

Commentaires généraux sur votre expérience :  Je référerais ça n’importe quand, c’est un band merveilleux avec qui faire de la musique est naturel, tout ça grâce à Eric Desranleau qui mène le bateau de main de maître. Respect!

 

 

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