Xenia Rubinos

Xenia Rubinos au Festival de Jazz de Montréal 2017 | Faire beaucoup avec peu

La chanteuse et multi-instrumentaliste de Brooklyn a réussi, ce premier jeudi de Festival de Jazz, à faire quelque chose de gros avec le peu qu’elle avait sous la main. Pas de méga production, juste de la débrouillardise et de la fougue.

D’abord, entourée seulement d’un bassiste et d’un drummer, elle a réussi à créer une ambiance à la limite de plusieurs de styles. Énormément de punk, dans l’attitude, les paroles, la puissance des riffs. Du soul, qui passait par sa voix et son contrôle parfait de cet instrument. Du jazz latin, avec des rythmes sur des tempos que nous, Québécois nordiques, ne sommes pas habitués d’entendre. Et un peu de rap, dans le swag naturel.

En fait, si on regardait uniquement son drummer (qui est un incroyable percussionniste, sérieux), on aura pu dire ceci : c’est un groupe de hardcore, mais sur des rythmes latins.

D’autres critiques ont aussi décrit Rubinos comme « si MIA avait signé sur Daptone », et ce serait tout aussi vrai.

La chanteuse a aussi réussi à faire lever et danser (partiellement, mais quand même) une foule non seulement de petite envergure, mais surtout confortablement assise.

C’est sûr que c’est dur de ne pas vouloir danser en regardant l’artiste elle-même se démener sur des pièces au groove aussi contagieux que Mexican Chef, Right?, ou la vraiment punk Just Like I, ou même la très R&B Lonely Lover.

Comme tout bon spectacle d’influence punk, ce fut énergique et très bref. Une heure et des poussières, puis plus rien. Un quick fix de dynamisme avant que chacun ne s’en retourne à sa soirée.

Vos commentaires