Yung Lean au Théâtre Berri | Cool tristesse

Jonatan Leandoer Håstad, tsé ce jeune suédois de 19 ans maître de l’anti-esthétisme et du rap très triste, était au Théâtre Berri mardi, devant une salle sold out. Pas de moment extraordinaire, mais rien de mauvais non plus. Récit d’une soirée neutre.

Rectification : la soirée devient neutre quand on prend en considération l’entièreté des évènements. Parce qu’en soi, la prestation de Yung Lean était assez bonne. Le gars a une bonne prestance et un bon entrain, sans jamais pour autant déroger de son personnage au marasme calculé.

Il semble même très heureux pour un gars qui a créé une clique nommée les Sad Boys.

Tellement heureux qu’il répète à plusieurs reprises qu’il s’agit là de la meilleure ambiance de toute la tournée Warlord (titre de son nouvel album, FYI).

Autre détail le fun, Yung Sherman est sur scène pour jouer le hype man, et il se laisse aller à des fois faire les harmonies de Yung Lean. Comme quoi, sous ces épaisses couches d’autotune, les gars savent chanter.

Mais c’est surtout le setlist choisi par le jeune Lean qui méritait les éloges.

Après une prestation un peu (très) monotone de la part d’Adamn Killa en première partie, le choix qu’a fait Yung Lean de commencer sa perfo avec l’é-nor-me banger qu’est Hoover semblait être la meilleure idée de l’histoire de l’humanité.

Bon choix supplémentaire : piger dans l’ensemble de son répertoire plutôt que de se concentrer sur les nouveautés tirées de Warlord. Mention spéciale à Yoshi City, jouée en rappel.

MAIS.

Mais comme on disait plus haut, y’a aussi eu une couple d’accrochages qui ont un peu annulé les bons moments. La prestation semi-enlevante d’Adamn Killa, entre autres.

MAIS SURTOUT.

Y’a eu le fait que pour une salle comble, remplie à pleine capacité, le Théâtre Berri n’avait prévu que quelques employés au vestiaire. On est prêt à avancer que 100% des gens présents ont haï se battre comme des gladiateurs pendant 50 minutes pour aller chercher leur manteau.

Vos commentaires