Festival Zoofest

Zoofest 2014 | Champagne May West, Yannick De Martino et Jérémie Larouche

Le Zoofest bat son plein et Sors-tu.ca a butiné d’un spectacle à l’autre afin d’attraper au passage le spectacle à sketchs Champagne May West, et les one-man shows de Yannick De Martino et Jérémie Larouche.


Champagne Maywest
– Théâtre La Chapelle – 31 juillet et 1er août

David Beaucage-Gauvreau, Katherine Levac, Linda Bouchard, Julien Lacroix et Sébastien Mathieu se partagent la scène dans Champagne Maywest, un show de 60 minutes de sketchs absurdes et colorés.

Si le sketch sur l’adoption d’enfants scandinaves semblait annoncer un humour grinçant et politically incorrect, ce sont plutôt des gags bon enfant et des mises en scène loufoques qui ont dominé le spectacle.

Sans surprise, Katherine Levac s’avère drôle et touchante (notamment en « fille conne » qui réalise avoir été la risée de ses collègues de travail depuis des lunes, et en mère intransigeante). Mais la grande découverte de ce spectacle est sans contredit Sébastien Mathieu, dont le charisme et la présence physique font flèche de tout bois. Son numéro de génie de la lampe aurait pu tomber à plat avec un interprète moins doué.

Linda Bouchard provoque aussi beaucoup de rires dans la salle avec sa parodie de conférencière-à-deux-balles, support visuel Powerpoint ultra-cheesy à l’appui.

Concept intéressant, mais à resserrer. On se perdait un peu par moments, notamment lors du numéro de la grotte avec les trois amis de gars, et les chansons avaient des airs de sous-Appendices.

Cote : 3 / 5


 

Yannick De Martino
– Katacombes – 30, 31 juillet et 1er août

Un incontournable du Zoofest, Yannick De Martino revenait à la charge cette année avec Mon Coloc comédien m’a aidé avec la mise en scène, nouveau spectacle d’humour relâché, souvent désinvolte et parfois pisse-vinaigre.

De Martino, c’est un peu l’anti-Rachid Badouri. Plutôt morne et décontracté, il ne fait pas dans le tape-à-l’oeil, mais son univers demeure assez gamin. Ou vieux garçon, c’est selon.

Le gagnant de l’édition 2011 d’En route vers mon premier gala Juste pour rire et lauréat du prix des médias l’an dernier à Zoofest pour Moralement gris traine toutefois quelques tics de langage agaçants, débutant la plupart de ses phrases par « Mais moé-là, je pense que » ou « Moé, là, je trouve que ». S’il resserrait ses liens, le momentum de son show en serait grandement amélioré.

On sent qu’il tient plusieurs bons flashs, mais il lui reste encore à ficeler tout cela en un spectacle plus consistant, mieux construit. Même si le pêle-mêle fait un peu partie de son approche.

Cote : 3,5 / 5


 

Jérémie Larouche
– Studio Hydro-Québec du Monument National – Samedi 2 août, 20h30

Pas toujours nécessaire de réinventer la roue en humour. Jérémie Larouche en est un bon exemple : en formule stand-up classique, il parle de sa jeunesse, de ses mauvais coups et de sa famille, sujets mille fois abordés, et pourtant, il fait l’effet d’une bouffée de fraîcheur.

Grand tannant « adulescent », Jérémie s’amuse avec des riens et partage ses expériences de coups pendables à la foule, qui ne peut faire autrement que le trouver attachant.  Il a l’air hyperactif, bondissant d’un bord à l’autre de la scène, mais son charisme est magnétique et il a trouvé le bon ton pour éviter d’étourdir son public avec son entregent sur le 220.

Son vécu est particulier : il a 30 ans, on lui en donnerait à peine 23, et il a deux enfants, dont une fille de 12 ans. Imaginez la maisonnée: une vraie maison de fous, où Papa court après sa pré-ado dans la maison en criant des obscénités comme un gamin immature pour la dégoûter. Imaginez les réunions de parents à l’école de sa fille / son ancienne école, aussi…

La représentation à laquelle nous avons assistée – lundi soir – était particulièrement animée, avec une dénommée Nicole en première rangée qui a diverti l’humoriste, quelques moments improvisés et des fous rires à la pelle. L’humoriste semblait en pleine symbiose avec son public.

L’une des belles découvertes de Zoofest, il semble fin prêt pour la prochaine étape.

Cote : 4 / 5

 

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