Festival Zoofest

Zoofest 2014 | Retour sur le Gala de l’absurde, animé par Jean-Thomas Jobin

C’est un spectacle en demi-teinte que nous ont servi Jean-Thomas Jobin et ses convives vendredi soir à l’Agora Hydro-Québec de l’UQÀM dans le cadre du Zoofest.

En tant qu’animateur de la soirée, Jobin a donné le ton au Gala. «Pour ceux qui se demandent ça va être quoi le show : je vais faire des jokes pendant 4 minutes, pis après, ça va être 58 minutes de Philippe Bond», a-t-il ironisé, avant d’entamer une ribambelle de blagues saugrenues, généralement bien accueillies par la foule – du genre : «si je m’étais appelé Sanscartier, j’aurais appelé ma fille ‘’Clémentine’’».

Il a ensuite parlé de son style d’humour «polarisant» pas toujours bien compris par le public québécois. «Des fois, j’ai l’goût de prendre ma retraite», a-t-il mentionné, avant de préciser qu’il se voyait, dans un futur rapproché, travailler sur une ferme. «J’ai pris ma retraite parce  que j’avais des détracteurs, et maintenant j’ai des tracteurs.»

 

Les invités

Premier invité de la soirée : le jeune diplômé de l’École nationale de l’humour, Philippe-Audrey Larue St-Jacques. Son personnage d’ermite sur-cultivé a été reçu tièdement par la foule. «J’ai le même rapport à la sexualité qu’un Éthiopien avec la nourriture : je peux y avoir accès, mais seulement par un programme d’entraide internationale», a-t-il envoyé, entre deux relectures absurdes de l’œuvre du philosophe français Michel Foucault, Histoire de la sexualité.

Ensuite, Les Pic-Bois sont venus jazzer la salle avec leur duo de personnages aux sourcils surdimensionnés. Avec leur complicité vive et franche rappelant Ding et Dong, ils ont multiplié les blagues. «Ma blonde m’a dit qu’il fallait mettre un peu de piquant dans notre vie de couple : elle m’a rentré un jalapenos dans l’urètre», a confié Maxime Gervais à son complice Dom Massi. «J’avais l’air fin à l’hopital, tout le monde m’appelait ‘’Jalapenis’’.»

Puis, Didier Lambert, qui a récemment fait bonne figure au concours En route vers mon premier gala, a pris le relais avec un humour un peu douteux, pas particulièrement apprécié du public, quoi que livré avec une aisance scénique remarquable.

Au contraire, le suivant, Richardson Zéphir, a été chaudement applaudi avec son personnage de super-héros automate : le prince des ténèbres «Blackman». «Je n’ai jamais compris pourquoi les filles mettent du gloss… Pourquoi vouloir ressembler à quelqu’un qui a mangé du poulet ?», a-t-il dit avec un ton pince-sans-rire.

C’est à l’étoile montante Yannick De Martino qu’est revenu l’honneur de boucler le Gala. Pour l’occasion, l’humoriste a repris des blagues de son troisième spectacle Mon coloc comédien m’a aidé avec la mise en scène. «L’expression ‘’le bonheur est dans les petites choses’’, c’est tu moi ou ça fait borderline pédophile ??», a-t-il envoyé, avec son ton nonchalant et son allure désinvolte habituels.

Malgré quelques moments moins forts, le Gala a tout de même réussi son objectif  principal : donner un aperçu du large panorama d’humour absurde qu’on retrouve actuellement au Québec.

Dernière représentation samedi soir (26 juillet). 

Cote : 3/5

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