Soirées Carte Blanche (anciennement Gala Juste pour Rire)

Gala Juste pour rire 2016 | Guillaume Wagner vs Guy Nantel : Brillant gala à saveur politique

Les galas sous le thème des rivalités québécoises se concluaient, ce dimanche soir, avec toute une soirée, animée par Guillaume Wagner et Guy Nantel. Les humoristes politisés s’en sont donné à cœur joie en opposant la gauche et la droite. Intelligence et pertinence autant que le rire étaient au rendez-vous.

Les animateurs, sans aucun doute les mieux choisis des duos sur tous les galas, ont débuté simplement en prenant position. Wagner à gauche « rêveur et idéaliste » selon Nantel qui s’est naturellement retrouvé vers la droite. Ils se sont finalement trouvés respectivement des opinions à contresens pour s’entendre sur le fait que d’un côté ou de l’autre, « on se fait fourrer par nos politiciens ». Le tout de façon drôle, franche, sans filtre et en abordant une panoplie de sujets plus pertinents les uns que les autres. Une première expérience réussie d’ailleurs pour Guillaume Wagner à l’animation et 100% dans son élément.

Stéphane Fallu a débuté la soirée en vulgarisant ce qu’était la droite et la gauche. Sur un ton plus léger que la plupart des humoristes sur le gala, tout comme celui qui l’a suivi : Adib Alkhalidey. Il s’est dit de gauche, étant féministe et faisant face au racisme, il a élaboré, de façon toujours aussi efficace et comique, la façon dont il répondrait à un homme qui tente de séduire une femme en pleine rue ou comment il réagit face au racisme auquel il est confronté.

Pour son tout premier gala, Didier Lambert, à l’aide d’une anecdote en tant que serveur dans un restaurant du plateau, s’est moqué des préjugés en général, dont celui qu’être un blanc vient avec l’étiquette de raciste. Avec une belle ironie et de très bons gags, le rythme et la solidité de l’humoriste lui ont permis de faire partie des moments forts de la soirée en récoltant une des nombreuses ovations debout.

Les deux humoristes Eddy King et le gagnant de la dernière édition d’En route vers mon premier gala, Richardson Zéphir ont traités d’homophobie. Le premier en abordant d’abord de la réaction des Français et en revenant sur l’affaire Joël Legendre, puis l’humoriste de la relève en

Laurent Paquin faisait aussi partie des invités et est venu présenté un numéro sur « les épais de chaque bord », des gens ordinaires aux politiciens qui prennent position sur un sujet. Jean-François Mercier, qui s’est lui-même présenté en politique a expliqué pourquoi il ne vote pas. Comme à l’habitude et pour conclure la soirée, Julien Tremblay, accompagné de sa guitare a enchaîné ses gags, à saveur politique cette fois-ci, dans un personnage qui fonctionne à chaque fois lorsqu’il sert ses punchs inattendus après quelques notes.

Les deux animateurs ont aussi servi leurs numéros solos dans leur style respectif durant le gala, Guillaume Wagner en allant toujours un petit peu trop loin dans la vulgarité pour créer des malaises hilarants, abordant plusieurs sujets sensibles en société en avouant être de gauche, mais méfiant. Puis Guy Nantel n’a pas hésité à exposer son opinion de droite. Antoine Vézina s’est joint au duo pour terminer le gala sur un sketch où il jouait un juge déclarer un gagnant. Un gala qui aurait pu en choquer plusieurs, mais sans lourdeur ou scandale, sur une note aussi comique que brillante.

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